Au 231, boulevard Saint-Germain, à Paris, malgré les grandes bâches de chantier et les ouvriers qui s’activent entre les murs, les mascarons en pierre ornant la façade de ce bâtiment historique affichent leur habituel air amusé. Pas sûr cependant que les charmes attribués à ces ornements à tête humaine, réputés chasser des habitations les mauvais esprits, opèrent encore. Car cette prestigieuse adresse du VIIe arrondissement fait depuis quelques mois l’objet d’une âpre guerre du business, comme en connaît souvent l’univers feutré du luxe.

L'ultraluxe, un segment en grande forme

En cause : le projet de palace, que la chaîne indépendante Maybourne entend ouvrir, d’ici mi-2025, sur une emprise de 28 000 mètres carrés au sein de cet îlot presque deux fois plus grand, et en lieu et place de bureaux longtemps occupés par le ministère des Armées. Les fonctionnaires partis, en 2015, pour leurs nouveaux locaux du Pentagone à la française, dans le XVe arrondissement, une grande partie de cet espace contigu à l’hôtel de Brienne (où le ministre des Armées, lui, est toujours logé) avait en effet été mise aux enchères par l’Etat, en 2019.

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