Parfois appelées «Airbnb pour milliardaires», ces villas discrètes et surtout extrêmement luxueuses proposent une alternative aux grands hôtels fréquentés habituellement par une clientèle riche ou célèbre. D'après le Wealth Report 2024 de Knight Frank relayé par BFMTV, ce secteur des résidences de luxe est en pleine ascension. Alors qu'on comptait 169 projets en 2011, on en dénombre 611 aujourd’hui, et plus de 1 000 sont attendus pour 2030. Autre statistique éloquente, le nombre d’unités a grimpé en flèche et augmenté de 500% en 20 ans.

Une conclusion s'impose donc : les voyageurs fortunés sont prêts à dépenser beaucoup pour ce type de service lors de séjours à l'étranger. Dans ces résidences, les bagagistes, maîtres d'hôtel ou réceptionnistes sont beaucoup plus discrets mais les services sont là. Ce qui permet à ces alternatives de se singulariser grâce à leur flexibilité. Plus souples que des hôtels classiques, il est possible de modifier ses dates même une fois sur place sans perdre le moindre confort. Jackpot !

La discrétion a un prix, et il est parfois très cher

Ce secteur est en plein essor en Europe, et notamment dans les capitales européennes. Paris est en haut de la liste. On note par exemple, au 7 rue de Mondovi, non loin de la place Vendôme, la résidence Mondovi Luxury, Maison Boissière dans le XVIe arrondissement, ou encore le projet de l'hôtel Claridge’s à Londres dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris parmi les résidences les plus luxueuses de la capitale française. Certains concepts vont encore plus loin. Désireux de toujours satisfaire la clientèle de célébrités souhaitant éviter les fans et les paparazzis, des lieux comme le No Address situé dans l’hôtel de Pourtalès, sont invisibles de l'extérieur, non référencés sur Google et n'existent dans aucun guide.

Mais la discrétion coûte parfois la sécurité. C'est parce qu'elle séjournait dans l'une de ces suites discrètes mais pas assez sécurisées que Kim Kardashian a subi le fameux vol de bijoux dont elle a été victime à Paris en avril 2016. Depuis, les résidences de ce type ont amélioré leurs normes de sécurité, notamment grâce à de la vidéosurveillance et des contrôles d'accès du personnel et des clients très rigoureux.