
L’inflation continue de ralentir. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en mai sur un an en France, une hausse qui ralentit encore après +0,8% en avril, selon l'estimation provisoire publiée ce mardi 27 mai par l'Insee. La hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH - permettant des comparaisons entre pays européens), qui est celle que surveille la Banque centrale européenne au moment de ses décisions sur les taux d'intérêt, ralentit pour sa part à 0,6% en mai sur un an, après +0,9% en avril.
«Le premier chiffre d'inflation français sur mai, publié ce matin au niveau bas de 0,6%, est encore un signe très encourageant de la désinflation en action», s'est aussitôt réjoui, au détour d'un discours, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Sur un mois, l'IPCH diminue de 0,2%, après +0,7% le mois précédent. La diminution de l'inflation sur un an s'expliquerait par les prix des services, en hausse de 2,1% - selon les calculs nationaux - après 2,4% en avril, particulièrement les prix des transports, et une baisse plus marquée de ceux des communications, indique l'Institut national de la ainsi, que par une accentuation de la baisse des prix de l'énergie statistique (-8,1% après -7,8% en avril).
La guerre commerciale accentue la désinflation
Les prix de l'alimentation accélèrent légèrement selon cette estimation provisoire (+1,3% après +1,2%), tandis que ceux des produits manufacturés (-0,2%) et du tabac (+4,1%) évoluent aux mêmes rythmes qu'en avril. Sur un mois, les prix à la consommation baissent de 0,1% en mai, après +0,6% en avril, en raison de l'évolution des prix de l'énergie qui se répondent pour le quatrième mois consécutif, en particulier ceux des produits pétroliers et du gaz. Les prix de l'alimentation ont continué leur hausse, tandis que ceux des services, des produits manufacturés et du tabac sont quasiment stables sur un mois.
Pour Sylvain Bersinger d'Asteres, «la guerre commerciale lancée par Donald Trump devrait intensifier les pressions désinflationnistes». Celle-ci en effet, observe-t-il, «fait baisser le prix du pétrole ainsi que le dollar et épouse la croissance européenne». En revanche, prévient l'économiste, «la guerre commerciale pourrait être inflationniste si l'UE répondait aux droits de douane américains par ses propres hausses de droits de douane, ce qui ne semble pas être la stratégie choisie pour le moment».

















