
Elles suivent les tristes exemples de liquidations judiciaires dans le secteur du textile des derniers mois. Fin juin, déjà en grande difficulté, les deux enseignes Princesse tam tam et Comptoir des Cotonniers avaient demandé leur placement en redressement judiciaire à cause de «la poursuite de la détérioration financière» de leurs comptes «dans un contexte de marché qui ne s'est pas amélioré». Rachetées en 2005 par le géant japonais Fast Retailing, elles n’ont jamais trouvé la voie de la rentabilité. Contacté par Capital, le groupe visait «un plan de redressement et d’un projet de réorganisation socialement responsables».
Mais selon Le Parisien, un peu plus d’un mois plus tard, les potentiels acquéreurs ne se bousculent pas à la porte. Des propositions de reprise sont bien arrivées sur la table, cinq au total, selon le greffe numérique du tribunal des activités économiques de Paris, mais toutes sont partielles et sans maintien des marques. Dans le détail, aucune des propositions ne prévoit la reprise des enseignes elles-mêmes. Ces offres portent sur des acquisitions de magasins, mais seulement à l’unité ou par lots, sur 26 d’entre eux.
Une offre se démarque, mais sans maintien de marque
Dans certains cas, des salariés sont conservés, toujours dans le prêt-à-porter, mais sous d’autres noms. Selon nos confrères, une offre s’est détachée, celle du groupe Antonelle (Kookaï, Un Jour Ailleurs) : elle prévoit la reprise de six boutiques, les 17 salariés, mais pour développer ses deux marques. Enfin, les autres offres concerneraient des magasins précis dans certaines villes comme Saint-Tropez, Strasbourg, Dijon, Saint-Malo et même Paris.
Toutefois, leurs noms n’ont pas été dévoilés. Actuellement, le groupe Fast Retailing (Uniqlo) emploie 500 salariés pour Comptoir des Cotonniers et Princesse tam tam en France. Malgré un plan de sauvegarde entamé en 2023, la rentabilité prévue n’a jamais été atteinte, pas aidée non plus par la montée en puissance de l’ultra fast-fashion. «Pendant toute la durée de la procédure, Fast Retailing France et ses marques resteront en activité sous l’égide de deux administrateurs judiciaires», avait assuré le groupe à Capital.



















