Qui a dit que la régulation bridait l’innovation? Pas Mehdi Coly en tout cas. Avec ses associés, ce serial entrepreneur a fondé Team for the Planet, un fonds d’investissement à mission, qui vise à accompagner de jeunes pousses luttant contre le changement climatique. Et il est catégorique: l’Europe, en obligeant tous les secteurs d’activité à réduire leurs émissions pour se conformer dès 2050 à l’objectif de neutralité carbone, ouvre à nos start-up des marchés gigantesques, qu’elles sont bien placées pour emporter. «Prenez la société Beyond the Sea, par exemple, qui tracte les navires à la force du vent, grâce une aile de kite en toile. Elle intéresse les armateurs qui sont eux aussi tenus de se décarboner», s’enthousiasme-t-il.

Près de 2800 start-up relevant de cette green tech étaient référencées fin 2023 en France, selon la Banque publique d’investissement (Bpifrance). Un nombre en hausse de 27% par rapport à 2022. Surtout, ce secteur d’activité s’est classé pour la première fois comme le plus attractif auprès des investisseurs, en recueillant 33% des fonds levés l’an passé auprès d’eux. Un volume qui a fait de notre pays le deuxième plus dynamique d’Europe en la matière, juste derrière la Grande-Bretagne. Pas encore de quoi rivaliser avec les Etats-Unis, certes, mais la tendance pourrait s’amplifier. Nous avons repéré une dizaine d’initiatives françaises, à l'instar de Beyond the Sea, ambitionnant de soigner la planète et suffisamment prometteuses pour s’imposer à l’international d’ici une quinzaine d’années.

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