
Quelques signes d’espoir pour les salariés de Claire’s. L’enseigne américaine spécialisée dans la vente d'accessoires de mode, principalement des bijoux fantaisie à destination des adolescentes, est en difficulté depuis plusieurs mois, à tel point qu'à la fin juillet, elle avait été placée en redressement judiciaire. Une période d’observation de six mois avait été mise en place afin de juger si un plan de continuation était possible (avec un éventuel repreneur), ou si une liquidation judiciaire, synonyme de cessation d'activité, serait prononcée.
Selon Ouest-France, deux potentiels repreneurs viennent justement de se manifester, trois mois après ce placement en redressement judiciaire. Il s’agit des entreprises June et La Casa de las Caracasas. Selon les avocats des représentants du personnel, les deux offres sont jugées «solides» mais les conditions diffèrent. June, spécialisée dans les bijoux fantaisie, et qui a déjà obtenu l’autorisation d’exploiter la marque Claire’s, sauverait ainsi la moitié des emplois, soit 426 des 829 salariés de la filiale française. June reprendrait également 139 des 240 magasins français.
460 salariés conservés au total ?
De l’autre côté, La Casa de las Caracasas, société espagnole spécialisée dans la vente d’accessoires pour téléphones, ne conserverait que 34 salariés et reprendrait trois magasins, justement pour y vendre ses accessoires. Il s’agit en revanche de deux «offres complémentaires», a indiqué une des avocates des représentants du personnel, Me Eve Ouanson. Pérennes, elles pourraient «permettre de sauver quasiment 50% des emplois», a-t-elle ajouté.
D’ores et déjà, un plan de sauvegarde a été ouvert pour tous les salariés qui ne seraient pas conservés. Selon nos confrères, la procédure devrait déboucher sur des licenciements. «Les organisations syndicales ont signé en responsabilité l’accord sur ce PSE pour essayer de limiter la casse en termes d’emplois», a ajouté de son côté l’autre avocat, Me Khaled Meziani. Confrontée à la concurrence asiatique et aux plateformes de e-commerce, comme Shein et Temu, Claire’s a vu sa situation financière se dégrader.
La maison-mère aussi en difficulté
Pourtant, la chaîne «était encore bénéficiaire l'an dernier», rappelait en juillet la secrétaire générale de la fédération des services CFDT. Malgré un bénéfice net de 1,3 million d’euros, ses ventes avaient baissé. Sa maison-mère aux Etats-Unis est également en difficulté puisque ses magasins ont été placés dès 2018 sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Les représentants du personnel avaient aussi accusé la maison-mère d’avoir «vidé les caisses» via des «flux financiers» entre les nombreuses filiales du groupe. La filiale espagnole est également en cessation de paiement.



















