«Ding, dang, dong ! Chers clients, merci de respecter les distances et de privilégier les paiements sans contact par carte bleue et téléphone portable pour des courses plus rapides et en toute sécurité.» En cet après-midi post confinement du mois de mai, le message tourne en boucle dans le magasin Action du parc commercial La Cerisaie, à Fresnes (Val-de-Marne). Mais cet appel à la prudence n’est guère entendu. Dans les allées, les ménagères, certes masquées, s’agglutinent pour profiter des bonnes affaires de la «Semaine d’Action» : gels douche Nivea à 1,44 euro les 250 ml, Ajax anticalcaire à 2,29 euros les 750 ml, bougie parfumée Candra à 1,35 euro, robe en coton et polyester à 5,99 euros...

Action ? Un phénomène. Débarquée en France en 2012, la chaîne néerlandaise championne des prix cassés s’est développée à une vitesse ahurissante. Elle compte aujourd’hui 523 magasins où les petits budgets, mais aussi les autres, peuvent trouver de tout : objets de décoration et ustensiles de cuisine (40% de l’assortiment), produits d’hygiène et de beauté (15%), articles de jardinage et de bricolage (15%), vêtements (15%) jouets et papeterie (10%), alimentaire (5%). La formule plaît : la France est devenue le premier marché d’Action, qui rivalise désormais avec des enseignes installées comme GiFi ou La Foir’Fouille et d’autres acteurs plus récents tels que Noz, Hema, B&M… L’Hexagone n’est pas une exception. Dans les six autres pays d’Europe où le distributeur est présent (1600 magasins au total), il cartonne aussi. L’an dernier, le bazar au logo bleu a ainsi enregistré un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros, en progression de 21% par rapport à 2018. Idem pour son résultat d’exploitation (ebitda), qui a atteint 541 millions d’euros.

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