L’an dernier, elle a loupé le coche. Mais d’ici la fin de la décennie, on voit mal comment Katalin Kariko pourrait échapper au prix Nobel de médecine. La prestigieuse distinction est décernée à des "personnes ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité". Or, cette biochimiste d’origine hongroise, aujourd’hui vice-présidente du laboratoire allemand BioNTech, est la chercheuse qui a mis en évidence les extraordinaires capacités de l’ARN messager (ARNm).

Ses travaux ont débouché sur la mise au point des premiers vaccins contre le coronavirus. Avec l’efficacité que l’on sait. "Cette avancée ouvre un nouveau pan de la médecine. C’est une révolution comparable à celle apportée dans les années 1990 par les anticorps monoclonaux, avec l’apparition de biothérapies pour le traitement des cancers et des maladies inflammatoires chroniques", juge Chantal Pichon, chercheuse au Centre de biophysique moléculaire (CBM) du CNRS à Orléans et spécialiste reconnue de l’ARNm.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes de la période compliquée que la planète vient de connaître : responsable d’un carnage (6,3 millions de décès et 542 millions de personnes touchées, selon le dernier pointage de l’université américaine Johns Hopkins), la pandémie a aussi provoqué un électrochoc… positif.

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