Emmanuel Macron s’est exprimé face à la presse, ce jeudi 27 mars, à l’issue du sommet des pays alliés de l’Ukraine à Paris. A cette occasion, le président de la République a réaffirmé son soutien à Kiev et a annoncé l'envoi de «forces de réassurance» de «quelques Etats membres» de l'Union européenne dans «certains endroits stratégiques» de l'Ukraine, rapporte BFMTV. Selon une proposition «franco-britannique», ces troupes doivent agir comme un outil de «dissuasion» après un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine.
«Ce serait des forces de quelques états, parce qu'il n'y a pas unanimité sur ce point (...), présentes dans des endroits stratégiques préidentifiés avec les Ukrainiens qui signeraient un soutien dans la durée, une réassurance des armées et auront un caractère de dissuasion à l'égard d'une potentielle agression russe», a expliqué le chef de l’Etat. En revanche, «elles n'ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix», «elles n'ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact», «elles n'ont pas vocation à se substituer aux armées ukrainiennes», a précisé Emmanuel Macron.
Envoi d’une équipe franco-britannique en Ukraine
Le président de la République a également annoncé l’envoi «dans les prochains jours» d'une «équipe franco-britannique en Ukraine» pour «préparer ce que sera le format de l'armée ukrainienne de demain. Quelle armée de terre ? Quelle capacité maritime ? Aérienne ? Quel format en termes de taille, d'équipements, pour pouvoir répondre à une éventuelle agression russe ?».
Il y a eu «unanimité autour de la table pour dire que les Européens étaient beaucoup plus unis qu'il y a quelques semaines», a déclaré Emmanuel Macron, estimant que «nous sommes très clairement à un point de bascule». Il a tenu à rappeler que «des négociations ont débuté» et a salué le rôle du président américain Donald Trump «et le courage du président Zelensky». «Notre objectif est clair, c'est au fond de gagner, la paix» et de «placer l'Ukraine dans la meilleure position possible pour négocier une paix solide et durable», a-t-il insisté.
