L’entreprise américaine la plus chère du monde, Nvidia, vient de signer un partenariat inédit avec OpenAI. Spécialisée dans la conception de processeurs graphiques (GPU) assez puissants pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle (IA), la société lancée en 1993 s’est engagée, lundi 22 septembre, à investir progressivement 100 milliards de dollars dans le développement d’Open AI.

Cette somme mirobolante vise à aider la société mère de ChatGPT à déployer au moins 10 gigawatts de centres de données d’IA avec les systèmes Nvidia. Ces capacités supplémentaires vont permettre à la start-up «de former et d'exécuter sa prochaine génération de modèles dans le cadre du développement de la superintelligence», affirment les deux boîtes dans un communiqué commun. En échange, la compagnie de Sam Altman continuera à acheter des puces GPU au leader du marché. «Nvidia et OpenAI se stimulent mutuellement depuis une décennie, du premier super ordinateur DGX à la percée de ChatGPT. Cet investissement et ce partenariat en matière d’infrastructure marquent le prochain bond en avant», a réagit Jensen Huang, co-fondateur et président du géant américain pionnier du GPU, ces puces qui font fonctionner les centres de données où s'entraînent les modèles d’IA.

Nvidia, capitalisée à 4 000 milliards de dollars

Lundi, à Wall Street, l’action Nvidia a gagné 4,5% suite aux annonces de ce nouveau partenariat avec OpenAI. La Bourse de New York a de nouveau clôturé à des niveaux records lundi. Première capitalisation mondiale, de loin, Nvidia a entraîné dans son sillage une grande partie des actions américaines.

En effet, début juillet, le fabricant de semi-conducteur a atteint les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Il s’agit de la première société à avoir franchi ce seuil historique, après une trajectoire folle. Deux ans plus tôt, en 2023, elle valait 1 000 milliards, avant de passer le cap des 3 000 milliards quelques mois plus tard, en juin 2024.

Un bénéfice net record de 26,4 milliards de dollars

Nvidia ne s’arrête pas à ce seul record. Au deuxième trimestre de son exercice décalé, l’entreprise a réalisé un bénéfice net record de 26,4 milliards de dollars, soit un bond de plus de moitié sur un an. Pour le troisième trimestre, le leader mondial des processeurs prévoit un chiffre d'affaires d’environ 54 milliards de dollars, malgré un imbroglio géopolitique qui pèse sur Nvidia.

Mi-avril, Donald Trump a interdit la vente de certaines des puces, les H20, en Chine. En représailles, en juillet, la Chine a alerté sur de «graves problèmes de sécurité» concernant les puces H20 de Nvidia. Le patron de la société, Jensen Huang, a finalement convaincu Donald Trump de lever les contraintes sur les puces H20, contre le versement de 15% de ses ventes à l’administration américaine. Malgré tout, cette affaire a fait perdre 4,5 milliards de dollars au premier trimestre à Nvidia, puis 8 milliards de dollars au deuxième trimestre.

Une fortune estimée à 150,4 milliards de dollars pour son patron

Devenue incontournable dans la course à l'IA, Nvidia a annoncé le 18 septembre un investissement de 5 milliards au profit de son principal rival : Intel. Nvidia devient alors l’un des principaux actionnaires du pionnier en difficulté depuis quelques années. Après cette promesse, l’action Intel s’est envolée de 23% à l’ouverture de Wall Street.

L’acteur central du marché de l’intelligence artificielle détient plus de la moitié du marché des GPU. Le succès de Nvidia a fait de Jensen Huang, son patron, la 9e fortune de la planète selon le magazine Forbes avec 150,4 milliards de dollars.

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