Le 2 novembre dernier, Nicolas Sarkozy était l’invité vedette du Chinese Business Club, dans le grand salon rouge de l’hôtel Intercontinental, à Paris. Las, le reconfinement a reporté la rencontre au 9 mars 2021. «C’est dommage, parce qu’il tenait absolument à venir, précise Harold Parisot, l’organisateur de ces agapes franco-chinoises. Il comptait aborder le sujet de la 5G, et même donner son avis sur le contentieux avec le président turc Erdogan.» Tout cela contre rémunération ? Même pas. «Nicolas Sarkozy a accepté de venir gratuitement, car il sait qu’en parlant chez nous il aura dix ou quinze secondes de reprise au JT d’une grande chaîne chinoise, et ça, ça n’a pas de prix.»

A l’issue de son unique quinquennat, l’ancien président de la République avait voulu faire de ses prises de parole un business. «Doha, Shanghai, Moscou, Sao Paulo, Las Vegas… D’après mes calculs, il a fait une quarantaine d’interventions entre 2012 et 2015, facturées autour de 100.000 euros chacune», évalue le journaliste Clément Fayol, auteur du livre «Ces Français au service de l’étranger» (éd. Plon). Depuis quelques années, la manne semble s’être tarie. Son dernier discours rémunéré, «l’hyperprésident» ne l’a pas déclamé devant des grands de ce monde, mais à la Semaine de l’immobilier de Paris, en septembre, contre 40.000 euros «seulement», selon nos informations.

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