La Bourse de New York a commencé la semaine sur une note positive ce lundi 29 septembre, poursuivant la dynamique amorcée vendredi. Toutefois, les investisseurs restent sur leurs gardes face au risque d’un «shutdown» — une paralysie partielle de l’administration fédérale — qui pourrait survenir si le Congrès américain ne parvient pas à s’entendre sur le budget avant ce mardi à minuit. La semaine s’annonce particulièrement cruciale. Le président américain Donald Trump a convoqué ce lundi une réunion à la Maison Blanche avec les principaux dirigeants du Congrès, dans une ultime tentative pour sortir de l’impasse budgétaire.

Face à cette situation, Mel Casey, gestionnaire chez FBB Capital Partners, relativise : «Je ne pense pas que la fermeture soit un scénario catastrophe», comme le rapporte Boursorama. Pour lui, ce blocage pourrait au contraire pousser les républicains à faire adopter davantage de réductions des dépenses publiques. Toutefois, certains experts alertent sur les conséquences possibles d’un arrêt des activités fédérales.

Chômage technique et licenciements massifs

Ce «shutdown» risquerait de retarder la publication de données économiques clés, comme le rapport sur l’emploi non agricole attendu vendredi, jetant une ombre sur les perspectives à un moment déjà critique pour les marchés financiers. Sans accord budgétaire entre républicains et démocrates, une grande partie des services fédéraux pourrait s’arrêter, avec des centaines de milliers de fonctionnaires placés en chômage technique. Le trafic aérien, les aides sociales et plusieurs services publics seraient également fortement perturbés, rappelle BFMTV.

Selon plusieurs sources, la Maison Blanche envisagerait même des licenciements massifs et permanents dans certaines agences gouvernementales si le Congrès ne vote pas un budget d’ici le 30 septembre. Plusieurs élus américains ont affirmé dimanche être «ouverts à la discussion», à la veille d’une rencontre cruciale entre l’opposition démocrate et Donald Trump visant à éviter un blocage budgétaire.

Bien que les républicains disposent de la majorité aux deux chambres du Congrès, ils doivent convaincre au moins sept sénateurs démocrates pour faire avancer leur plan de financement, rejeté par l’opposition, qui réclame le rétablissement de dépenses de santé massivement coupées.