“Ce n’est pas nous qu’il faut pointer du doigt mais le gouvernement.” Président du syndicat national des biologistes, Lionel Barrand ne cache pas son amertume après s’être retiré des travaux du Ségur du numérique, qui doit acter la mise en route de “Mon espace santé”, la version relookée et dépoussiérée du dossier médical partagé (DMP). “Évidemment, on était très motivés pour faire partie de cette aventure, ça fait très longtemps qu’on attend ça, d’autant que la France est très en retard par rapport à d’autres pays. Mais tant qu’on n’a pas de visibilité, on arrête tout.”

Farouchement opposés au coup de rabot de 250 millions d’euros sur les examens de routine prévu par le gouvernement, les laboratoires de biologie médicale ont engagé une série d’actions pour que l’exécutif et l’Assurance maladie revoient leur copie. “Faute de dialogue”, les labos ont annoncé, dans un communiqué diffusé le 20 octobre, suspendre leur participation aux travaux du Ségur du numérique. “Cette décision aura pour conséquence de bloquer la validation des logiciels référencés par l’Agence du Numérique en Santé pour la gestion des données de biologie médicale, ainsi que l’alimentation par les biologistes des dossiers médicaux dans ‘Mon Espace Santé’”, peut-on lire.

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