« Hors de question de vous dire où investissent les joueurs dont je m’occupe, lance ce puissant agent de footballeurs de l’équipe de France qui, très vite, coupe court à la conversation. Cela vous plairait que tout le monde sache comment vous placez votre argent? » Chez les Bleus, on déteste parler de ses millions. Et pourtant, ils pourraient être fiers de leurs performances. Alors que l’équipe de France va partir en novembre pour le Qatar plombée par les blessures et les tensions dans le vestiaire entre certains joueurs, côté business, la plupart des feux sont au vert : au jeu de la Coupe du monde des investissements lucratifs, nos Bleus sont plutôt au top! Alors, pourquoi tant de secret autour de leurs affaires?

« On disait déjà que je gagnais trop d’argent pendant ma carrière, plaisante cette ancienne star qui a participé à l’aventure de la Coupe du monde en 1998. Et comme j’en gagne encore beaucoup grâce à mes placements, je ne vais pas tendre le bâton pour me faire battre! »

Au cours de notre enquête, Luc Lloris, le père et conseiller d’Hugo Lloris, le gardien de but du onze tricolore, a été le seul à bien vouloir nous expliquer en détail comment les joueurs plaçaient leur pactole. « C’est mon métier, donc c’est plus simple de vous en parler, explique cet ancien banquier qui a terminé sa carrière à Monaco. Et puis avec Hugo, tout s’est bien déroulé, car j’ai la chance d’avoir un fils intelligent, curieux, et qui a su développer sa culture économique. »

Dès le premier contrat signé à l’OGC Nice, alors qu’il avait 18 ans, le capitaine des Bleus et son banquier de père ont choisi les assurances vie et surtout l’immobilier. Un parcours classique et incontournable pour Luc Lloris. « La stratégie d’investissement dépend de l’âge du footballeur, précise-t-il. Ses premiers gains doivent être sécurisés et donc investis dans l’immobilier, pour lui ou pour sa famille très proche. Puis, au fil des années, il peut se tourner vers l’immobilier commercial ou de loisir, et, ensuite seulement, vers des créations de société ou des prises de participations. »

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement