
Surnommé «le pape des pauvres», le pape François avait le coeur sur la main. Décédé lundi 24 avril à l’âge de 88 ans, plusieurs centaines de milliers de personnes et des dirigeants du monde entier sont venus rendre un dernier hommage ce samedi 26 avril à l’occasion de ses funérailles qui se sont déroulées au Vatican. Tous ont ainsi souhaité venir saluer le chef de l’État qu’il était mais aussi celui qui a donné toute son énergie au service des autres lors de son pontificat.
Preuve en est, le souverain pontife avait fait un très généreux don peu de temps avant sa mort. Comme le rapporte le média italien La Repubblica, le chef de l’Église catholique avait décidé d’accorder un don personnel à des détenus de la Casal del Marmo employés dans une fabrique de pâtes alimentaires, une prison pour mineurs de Rome. «Je lui ai dit que nous avions une grosse hypothèque pour cette usine de pâtes et que si nous pouvions la réduire, nous baisserions le prix des pâtes, nous vendrions plus et nous embaucherions plus de garçons», a confié l’évêque responsable de la charité et de la pastorale pénitentiaire de Rome, Benoni Ambarus.
Un grand rapport de proximité avec les détenus
Toujours selon le récit de l’évêque que le pape François avait affublé du surnom «Don Ben», le jésuite argentin lui a alors répondu qu’il lui restait «un peu d’argent» sur son compte personnel. Un montant loin d’être anodin, puisqu’il s’agissait en réalité de 200 000 euros. Depuis sa nomination à la tête de l’Église catholique, le jésuite argentin avait établi un véritable rapport de proximité avec les détenus. C’est d’ailleurs au sein même de cette prison, comme dans tant d’autres, que le souverain pontife allait effectuer une cérémonie de lavement des pieds le Jeudi Saint qui a lieu avant Pâques.
Très affaibli par ses problèmes de santé, il n’avait toutefois pas pu accomplir ce rituel cette année. Une absence à laquelle il avait toutefois tenu à remédier en se rendant, seulement quatre jours avant sa mort, à la prison Regina Coeli de Rome, pour aller à la rencontre de détenus. Apparaissant comme un homme fatigué qui se «traînait», il «criait par sa présence la nécessité de s’occuper des prisonniers. C’est pourquoi les prisonniers ont vu en lui un espoir», a confié l’évêque à La Repubblica.


















