Crochète-moi si tu peux. Dans le hall de l'Ecole 2600, à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), un coffre-fort est exposé à la vue de tous. A l’intérieur, 1000 euros sont promis à l’élève qui parviendra à déverrouiller les serrures. Pas très académique mais, dans cet établissement scolaire, la reine des disciplines est le «test d’intrusion», ou «pentest» dans le jargon des informaticiens. Cela consiste à trouver les failles d’un système de sécurité, qu’il protège un bon vieux coffre, un compte bancaire, une voiture ou une entreprise. Rassurez-vous : ici, on forme des professionnels de la cybersécurité, pas des hors-la-loi.

Fondée en 2021, cette jeune école n’a pas autant de prestige que ses voisines du plateau de Saclay, les CentraleSupélec et Polytechnique, crème de la crème des formations d’ingénieurs. Cela n’empêche pas 2600 de se tailler une belle réputation dans le petit monde des «hackers éthiques» en remportant des compétitions internationales de hacking et en plaçant ses talents dans les plus grands groupes français. En effet, la formation de trois ans se déroule en alternance : deux semaines en cours, puis quatre semaines en entreprise. Des partenariats ont été noués avec Airbus, BNP Paribas, Naval Group, Safran, Renault… A l’école, les après-midi sont consacrés aux exercices pratiques. «Un constructeur automobile nous a demandé de tester la sécurité du système de bord d’une voiture. C’est la vraie vie !», se félicite Axel Dreyfus, l’un des trois fondateurs de l'Ecole 2600.

Cybercriminalité : une menace de plus en plus grande

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