
«Il y a 30 ans, nous étions 190 employés, plus que 78 aujourd’hui», peut-on lire au sein d’un témoignage d’un salarié d’un magasin Fnac paru dans La Dépêche. Pour cette baisse importante des effectifs mais pour, également, bien d’autres raisons, les syndicats Sud Fnac et CGT Fnac ont appelé à la grève nationale des employés durant ce week-end de Black Friday. Un mouvement qui concernait ainsi les 51 magasins Fnac relais situés sur le territoire français.
Le Black Friday, symbole de la sur-consommation à l'approche des fêtes de fin d’année, a été choisi par les salariés de la Fnac pour ce mouvement de grève. Une date aussi symbolique que stratégique. Ainsi, à Nice, à Lille comme à Marseille, les mouvements se sont organisés. On dénombrait notamment une trentaine de salariés de la Fnac de Strasbourg mis en grève, suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires sur leurs salaires, apprend-on sur Rue89 Strasbourg.
Des tâches supplémentaires pour un salaire qui ne bouge pas
Sans grande surprise, un des principaux motifs de la colère des salariés qui ont encouragé ce mouvement national est la stagnation des bas salaires. Selon l'intersyndicale CGT-Sud, l'été dernier, la direction aurait décidé de «ne plus appliquer automatiquement les hausses des minimas des salaires de la Convention Collective de branche à nos salaires minimas Fnac à partir du 1er janvier 2026». Aujourd’hui, «84% des salariés Fnac sont au SMIC», partage Françoise Gianelli, représentante du personnel CGT et libraire à la Fnac.
Les salariés dénoncent également la perte de sens de leur travail et une multiplication de l’ultra-polyvalence afin de réduire les coûts et les embauches de nouvelles mains d'œuvre. «Quand je suis rentrée à la Fnac il y a 30 ans, on m’a demandé quelle était mon appétence pour les livres. Maintenant on demande combien de services les nouveaux employés vont pouvoir vendre», a présenté à France 3 Côte d'Azur, la libraire Françoise Gianelli.


















