Le message est clair : le gouvernement veut réduire le coût de l'énergie et en particulier celui de l'électricité. Le Premier ministre a «demandé au ministre en charge de l’Économie et de l’Énergie de travailler à des scénarios de baisse du prix de l’électricité pour les Français» mardi 25 septembre, comme le relayait Le Parisien. Plusieurs membres du gouvernement suivent désormais cette feuille de route, à commencer par Roland Lescure, ministre de l'Économie et des Finances.

«Quand le Premier ministre me demande de regarder quelque chose, je le fais.» a-t-il déclaré mercredi 26 novembre sur France Inter. Le locataire de Bercy a tenu à rappeler qu'«aujourd'hui, l'électricité en France est 40% moins chère que de l'autre côté du Rhin et qu'ailleurs en Europe» parce que depuis cinquante ans la France investit massivement dans le nucléaire. Roland Lescure a expliqué vouloir proposer un plan pour «financer de nouveaux réacteurs nucléaires» et des «énergies renouvelables», les «seules garanties d'un prix d'électricité faible dans les décennies qui viennent».

«Devant chaque plus je veux un moins»

Pour ce qui est du «court terme», le ministre veut «éviter les formules magiques» fustigeant les propositions de baisse de la TVA sur l'électricité par le RN. «Ça coûte une fortune et ça ne sert à rien» a-t-il résumé. Roland Lescure souhaite lui se plonger dans le sujet des «accises» de l'électricité, une sorte de taxe payée par tous les consommateurs finals d’électricité. Le ministre a également déclaré vouloir «regarder» certains «amendements» notamment dans le cadre du débat parlementaire, sans toutefois préciser lesquels.

Se présentant comme le «garant du cadre» du financement de cet objectif, Roland Lescure garde en tête la large problématique budgétaire et martèle que devant «chaque plus» il veut «un moins» afin d'avoir un projet écologiquement mais aussi économiquement viable. Le gouvernement souhaite faire de cette ambition une «priorité absolue». Tout comme le déficit, la réforme de l’État, l’agriculture ou encore la sécurité, Sébastien Lecornu veut recentrer le débat, notamment parlementaire, autour de ces grands axes.