Depuis lundi 3 novembre, les foyers bénéficiaires du chèque énergie ont commencé à recevoir cette aide. Pour rappel, le chèque énergie est une aide financière mise en place par le gouvernement français pour aider les ménages à revenus modestes à payer leurs dépenses énergétiques. En 2025, 3,8 millions de foyers sont concernés par cet accompagnement financier. Pourtant, le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) et la FNCCR, une fédération de collectivités locales, estiment que ce n'est pas suffisant, relaie France info.

Violaine Lanneau, secrétaire générale des services de la FNCCR, veut mettre en garde les parlementaires car, d'après elle, «de lourdes menaces pèsent sur le chèque énergie». «On redoute une chute du nombre de bénéficiaires de l'ordre de 30%, c'est-à-dire que peut-être plus d'1,5 million de ménages ne bénéficieraient pas du chèque alors que toutes les associations sont unanimes : la situation ne s'arrange pas pour les ménages en précarité énergétique.» explique-t-elle.

Une aide immobile depuis six ans

Car les aides pour payer les factures ne font que rétrécir d'année en année. En effet, le montant du chèque énergie, d'environ 150 euros, stagne depuis 2019. «On demande au minimum que la loi de finances 2026 revienne au budget 2024,» détaille Françoise Thiébault, du Cnafal.«Nous avons proposé les amendements visant à augmenter le [montant du] chèque énergie parce qu'on voit bien que l'aide est de plus en plus faible par rapport à l'augmentation des factures

Pour 2026, l'enveloppe globale prévue pour le chèque énergie atteint 650 millions d'euros. Plus qu'en 2025, mais moins qu'en 2024, regrette Françoise Thiébault. À l'heure actuelle, pour bénéficier de ce dispositif, le revenu fiscal de référence (RFR) ne doit pas dépasser 11 000 euros par unité de consommation (UC).