
Le ticket de caisse ne devrait pas flamber dans les prochains mois. Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique et porte-parole du mouvement E.Leclerc, se montre confiant quant à l’évolution des prix en supermarché. Selon lui, la période d’inflation intense observée ces dernières années commence à se stabiliser. «La dynamique induite par les transformations de la distribution, l’arrivée des plateformes du web, très dynamiques et très perturbatrices, y compris dans des conditions polémiques, le fait aussi que les grandes marques industrielles en aient pris un sacré coup après 22% d’inflation en deux ans où elles ont tapé le portefeuille du consommateur, tout ça, ça se recale», a-t-il expliqué ce lundi 1er décembre sur BFMTV.
«On ne va pas restituer les hausses d’hier, mais je pense que ça s’est calmé. Il y aura une inflation entre -0,1% et +0,1%», a-t-il ajouté, précisant que son groupe vise désormais «la stabilité». Le patron de la grande distribution a également annoncé une bonne nouvelle pour les amateurs de chocolat : les produits du chocolatier suisse Lindt pourraient bientôt faire leur retour dans les rayons des supermarchés Leclerc, même s’«il n’y aura pas forcément les paquets cadeau». Les coffrets de Noël ne sont donc pas garantis cette année.
Les chocolats Lindt bientôt de retour dans les magasins Leclerc ?
Interrogé sur le calendrier précis, Michel-Edouard Leclerc a répondu sans détour : «Quand ils voudront», soulignant que la balle était désormais dans le camp de Lindt. Le blocage persistant serait lié aux demandes de Lindt, jugées excessives par Leclerc. «Aujourd’hui, c’est eux qui présentent le plus fort taux de hausse», a-t-il dénoncé, rappelant que les autres chocolatiers ont été plus raisonnables.
«Nous préférons ne pas travailler avec des gens quand c’est de la spéculation, quand on ne comprend pas, ou quand ce n’est pas transparent», a-t-il insisté, rappelant que Lindt «prend sa mise» sur la hausse du cacao. Selon lui, contrairement aux PME, les grandes multinationales ont la capacité d’absorber ces hausses et de lisser leurs prix. Dans la période d’incertitude actuelle, une PME peut être tentée de répercuter immédiatement ses coûts, mais une multinationale comme Lindt peut amortir ces hausses sans pénaliser le consommateur, estime Michel-Edouard Leclerc.

















