Ballon d'Or 2025 : Ousmane Dembélé couronné, mais que rapporte vraiment ce trophée ?

OM-PSG ou Ballon d’or ? La soirée s’annonçait chargée ce lundi 22 septembre pour les fans de football. En raison des conditions climatiques, le classique OM-PSG (remporté 1-0 par Marseille) a été reporté à la même date que la cérémonie du Ballon d’or, qui distingue depuis 1956 le meilleur joueur de la saison.

Ce lundi soir, au théâtre du Châtelet à Paris, la légende du foot brésilien, Ronaldinho, a remis le Ballon d'or au Parisien Ousmane Dembélé. Tous les regards étaient tournés vers le Français et l'Espagnol Lamine Yamal, qui évolue au FC Barcelone. Âgé de 10 ans de plus que son rival, Ousmane Dembélé offre à la France un huitième Ballon d’or, le dernier en date étant celui de Karim Benzema en 2022.

Pas de prix pour le vainqueur du Ballon d’or

Lors de son sacre, le Français, aujourd’hui joueur d’Al-Ittihad, le deuxième club le plus titré d’Arabie saoudite, a pu poser avec le prestigieux trophée, comme tous les lauréats du Ballon d’or. La statuette, conçue par la maison d’orfèvrerie française Mellerio, est quant à elle conservée dans les coffres de France Football, le magazine mensuel à l'origine de la cérémonie, jusqu’à la cérémonie de remise du titre. Les lauréats repartent avec une réplique du trophée. De forme sphérique, il nécessite six mois de travail : fabriqué en laiton plongé dans un bain d’or, il est ensuite fixé sur un socle en pyrite, une pierre précieuse.

Notez que les joueurs qui remportent le Ballon d’or ne touchent aucune prime à cette occasion. Ils reçoivent en revanche plusieurs cadeaux offerts par les marques partenaires de l’événement. En 2021, l’horloger suisse Purnell, célèbre pour ses montres à tourbillon, avait conçu un modèle en deux exemplaires remis aux deux lauréats du Ballon d’or, homme et femme.

Mais de nouveaux sponsors et une renégociation en vue

Par ailleurs, si l’organisation de l'événement ne remet pas de prix financiers aux vainqueurs, ces derniers négocient bien souvent des clauses spécifiques avec leur club afin de toucher, en cas de victoire, un petit pactole. En effet, remporter le Ballon d’or offre un sacré coup de projecteur pour le club qui emploie le joueur gagnant. Le titre attire les investisseurs et les sponsors publicitaires. Au lendemain de son deuxième Ballon d’or, le Portugais Cristiano Ronaldo, en 2013, a renégocié son salaire au Real Madrid à l’époque et décroché des contrats avec de nouveaux sponsors dont Emirates et Samsung Electronics. Tout cela lui a permis de passer d’un salaire de 39,5 millions à 75 millions d’euros, avançait le Huffington Post en 2015.

En 2018, Kylian Mbappé aurait négocié une prime de 500 000 euros avec son club, le PSG, en cas de victoire, selon le média Sportune. La même année, le Brésilien Neymar aurait pu, lui, toucher une prime de 3 millions d’euros s’il avait été sacré Ballon d’or à la place du Croate Luka Modric. Après les «Football Leaks», la divulgation de plus de 18,6 millions de documents liés au fonctionnement des organisations du football international concernant les contrats, les transferts et l’évasion fiscale dans ce milieu, on sait que l’Argentin Lionel Messi a touché une prime de 5 millions d’euros par le FC Barcelone lors de son sacre en 2019. Cristiano Ronaldo aurait touché, quant à lui, un petit pactole compris entre 4 et 5 millions d’euros en 2017, pour son cinquième Ballon d’or.

Lundi, un nouveau joueur a été sacré Ballon d’or masculin. Depuis 2018, l'organisation remet aussi un Ballon d’or à la meilleure joueuse de la saison. Le trophée Kopa masculin et féminin, récompensant le meilleur joueur et la meilleure joueuse de moins de 21 ans, ainsi que le trophée Yachine pour le meilleur gardien et la meilleure gardienne de la saison, ont également été attribués.