
Les métropoles touristiques sévissent contre les trottinettes électriques en libre-service. Paris, Copenhague, Barcelone, Melbourne… toutes ont décidé de les interdire de leur centre-ville ou de mieux les réglementer. En août 2024, la ville australienne voulait tout simplement «mettre fin au chaos» à la suite d’une augmentation des accidents et des plaintes. C’est au tour d’une autre ville européenne, très touristique, de prendre une décision similaire, rapporte Le Parisien. Prague, la capitale tchèque, va les interdire dès janvier 2026.
La mesure a été votée par le conseil municipal qui pointe du doigt avant tout «un divertissement touristique, souvent accompagné d’alcool» et des engins qui ne «remplissent pas de fonction de transport». Des trottinettes envahissantes, mais également dangereuses pour le conseiller municipal interrogé par un média tchèque qui estime que les utilisateurs «ne respectent généralement pas le Code de la route et roulent sur le trottoir plutôt que sur la route».
Lime va se tourner vers les vélos
Pour les opérateurs de trottinettes en libre-service, c’est la douche froide. Selon nos confrères, le premier à réagir, visiblement agacé, a été Bolt. L’entreprise estonienne «envisage de quitter Prague dans le domaine de la micro-mobilité». Chez Lime, qui exploite également des vélos, la donne est différente. L’opérateur basé aux Etats-Unis devrait «se concentrer sur les deux-roues». Le PDG de Lime pour la République tchèque et la Hongrie annonce qu’il investira davantage à Prague sur ce segment.
Prague suit donc l’exemple d’autres grandes villes européennes ou mondiales. Barcelone les a déjà interdites depuis 2016, tout comme Londres ou Copenhague en 2020. Rome a imposé de nouvelles règles et Paris les a supprimées de l’espace public en 2023 à la suite d’une consultation citoyenne. Près de 90% des personnes qui s’étaient déplacées (seulement 7,4% des inscrits) avaient alors voté contre leur maintien. Désormais, les opérateurs ne peuvent plus exploiter que des vélos.



















