
Ce samedi 4 octobre, la Sécurité sociale fêtera ses 80 ans. Créée en 1945 par les ordonnances des 4 et 19 octobre, la Sécu bénéficie aujourd’hui à plus de 68 millions de personnes résidant dans le pays, rappelle 20 Minutes. Une protection sociale universelle maladie financée par le travail. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce système va devenir un fondement du système social public de l'économie française contemporaine, assise sur les cotisations sociales. Contrairement au Royaume-Uni où elles sont prélevées sur l’impôt, en France, elles le sont sur les salaires.
En 2025, 20 millions de Français sont désormais assurés contre les accidents du travail, 17 millions de retraités sont affiliés aux différentes caisses de retraite et 13 millions de personnes reçoivent une prestation des Caisses d’allocations familiales. Mais le financement de la Sécurité sociale est sur toutes les lèvres aujourd’hui. En 2024, son déficit s'élevait à 15,3 milliards d'euros, soit 4,5 milliards de plus qu'en 2023, raison pour laquelle les Sages de la rue Cambon ont préconisé de lutter plus efficacement contre les fraudes ou de faire payer davantage les complémentaires santé.
Un reste à charge moyen de 274 euros par an
En 2025, les cinq branches de la Sécurité sociale représentent 666,4 milliards d’euros, soit un quart du PIB, rappellent nos confrères, et la majeure partie du déficit provient de la branche maladie (-16 milliards d’euros). Toutefois, la Sécurité sociale profite toujours aux Français. En moyenne, les Français doivent régler 7,5% de leurs dépenses de santé de leur proche. Cela représente 274 euros par an. Si l’on met de côté le Luxembourg ou la Croatie, il s’agit du reste à charge le plus faible d’Europe. Mais ce reste à charge peut en revanche varier selon les Français.
Si le système de santé français reste plébiscité dans le monde, l’horizon s’assombrit, notamment à cause des déserts médicaux de plus en plus nombreux et de la difficulté d’accéder aux soins. Le ministère de la Santé considère même que 87% du territoire national est un désert médical. La situation est particulièrement tendue dans les hôpitaux où plus d’un tiers des postes est vacant.
Dans un pays où l’espérance de vie augmente (83,1 ans en 2023 selon les chiffres de l'Institut national d’études démographiques cités par nos confrères), les engorgements dans ses services d’urgences sont de plus en plus fréquents. En Europe, seuls quelques pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Suède ont une espérance de vie plus élevée.



















