Alors que la Chine met la dernière main à son yuan numérique, que les Etats-Unis travaillent activement à faire de même pour le dollar, la Banque centrale européenne prend son temps. Son euro dématérialisé ne devrait pas voir le jour avant 2025. Sans attendre, la start-up Angle Labs s’y est collée en lançant en novembre dernier un "stablecoin" assis sur l’euro et la blockchain. Les deux fondateurs, Pablo Veyrat et Guillaume Nerfvo, tous deux passés par Polytechnique et l’université Stanford, ont tout de suite capté l’attention, levant 5 millions d’euros auprès de fonds de capital-risque internationaux.

Un stablecoin, pour les non-initiés, est la réplique numérique d’une monnaie existante et dont la valeur est garantie, quelle que soit l’évolution des taux de change. Autrement dit, elle est une cryptomonnaie stable, assise sur des actifs physiques sous-jacents. Ce produit financier illustre le foisonnement d’initiatives françaises dans ce qu’on appelle communément la fintech. "Ça grouille ! Beaucoup de boîtes se créent en ce moment mais restent encore sous les radars, explique Frédéric Montagnon, un des pionniers français de la blockchain. On a un avantage concurrentiel très fort avec nos ingénieurs, très bons en maths et en finance. Ceux qui partaient hier à New York, Londres ou Hong Kong montent désormais leurs propres projets."

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