Vendredi 12 septembre, l’État français a saisi plus de 600.000 euros de bitcoins, la reine des cryptos, à l’occasion d’une saisie de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, selon BFM TV. La saisie s’est faite à l’occasion du démantèlement d’une plateforme existante sur le darknet, la Dark French Anti System.

Active depuis 2017, le site proposait des produits et des services illégaux, comme des stupéfiants, des armes, des bases de données volées, mais aussi des tutoriels pour anonymiser ses activités. Selon les enquêteurs, ce site démantelé avait plus de 12.000 utilisateurs. L’individu suspecté d’avoir fondé la plateforme, un homme de vingt-huit ans, et un homme de trente-six ans suspecté d’être testeur des produits en vente, ont été interpellés. Ils font désormais l’objet d’une mise en examen.

Une nouvelle vente depuis 2021

Ce n’est pas la première fois que la France intercepte d’importants montants en bitcoins. En 2021, l’État français avait déjà intercepté plus de 611 bitcoins au cours de procédures judiciaires. Elles avaient ensuite été mises aux enchères, et avaient rapporté à l’État plus de 24 millions d’euros, selon l’ancien ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt.

Dans le domaine du Bitcoin, la France n’est pas en avance. Selon le site Bitcoin Treasuries, il y a seulement neuf pays dans le monde aujourd’hui qui ont déclaré posséder du bitcoin. En tête de ce groupe, les États-Unis qui détiennent 198.109 bitcoins, aussi perçu dans des affaires judiciaires. Un montant qui pousse le pays à envisager de créer une réserve stratégique. La Chine arrive juste derrière, avec 194.000 bitcoins, avec le Royaume-Uni, qui possède 61.245 bitcoins. Dans ce paysage, la France se contente pour l’instant de saisies ponctuelles. Mais à mesure que les cryptos s’installent dans l’économie souterraine comme dans la finance légale, la gestion de ces butins numériques risque de devenir un véritable enjeu stratégique.