
Sommaire
- Qualité de fabrication et accessoires : une construction (vraiment) très sobre (4/5)
- Connectique : plutôt complet (4/5)
- Prise en mains et fonctionnalités : un jeu d'enfant (4,5/5)
- Connectivité sans-fil et fonctionnalités connectées : des utilisations diversifiées (4,5/5)
- Performances sonores : digne des tenors du marché (4,5/5)
- Réparabilité et durabilité : peu d'efforts fournis (2/5)
- La meilleure alternative au Samsung HW-Q935D
- Conclusion
On ne change pas une gamme qui fonctionne. Le HW-Q935D est à ce titre un équivalent légèrement simplifié du vaisseau amiral HW-Q995D, qui fait d'ailleurs partie de notre sélection des meilleures barres de son. Cette simplification passe par une barre plus petite, un caisson moins puissant, ainsi que des satellites arrière dépourvus de haut-parleurs latéraux. Pour le reste, difficile de ne pas être impressionné. La HW-Q935D affiche une architecture 9.1.4, et affiche la même connectivité avancée que la HW-Q995D.
Extrêmement proche du précédent système HW-930C, notre élève du jour s’en distingue toutefois sur des points qui pourront faire la différence, comme l’intégration native d’Alexa, ou encore la présence d’un nouveau mode sonore plus intimiste.
Qualité de fabrication et accessoires : une construction (vraiment) très sobre (4/5)
Fidèle à la formule stylistique reproduite sur pratiquement toute sa gamme de barres de son ces dernières années, Samsung n’innove absolument pas ici. Le constructeur adopte un principe simple, la fonction avant le design. De fait, cet ensemble est assez sérieusement conçu, car laisse une certaine place aux grilles métalliques de protection. Mais le produit reste un peu trop sobre, et se repose largement sur le plastique, en particulier avec le caisson et les enceintes satellites. Ainsi le qualificatif de premium ne peut-t-il pas vraiment lui être associé.

Élément central, la barre de son parvient à être moins imposante (en tous cas moins longue) que la HW-Q995D, et se classe dans une catégorie plus standard : 110,7 x 60,4 x 120 mm. Sa longueur lui permet de facto de s’accorder parfaitement avec les écrans de 55 pouces, tout en conservant une réelle pertinence pour les références de 65 voire 75 pouces. En outre, son épaisseur relativement contenue participe à ce côté passe-partout, qui peut toutefois dépendre du type de pieds utilisé pour l’écran.
La philosophie relativement compacte transparaît également sur le caisson de basses, qui peut se résumer en un bloc parallélépipédique fin au revêtement mat. Quelconque en apparence, il parvient à se faire assez bien oublier, même s’il nécessite un minimum de place : 403 x 403 x 210 mm.

Légèrement plus élégantes, les deux enceintes Surround/Atmos optent pour un profil facetté, renforcé par un effet légèrement brossé sur les flancs. À l’instar du caisson, il ne faut pas regarder de trop près les matériaux employés, se résumant à du plastique assez simple et à des grilles en métal plutôt correctes. Avec leurs dimensions de 140,4 x 129,5 x 201,3 mm, ces satellites sont tout sauf envahissants.

Cela va sans dire, un kit composé de quatre éléments n’est toutefois pas adapté à tous les salons. Outre la longueur de la barre et l’espace occupé par le caisson, il faut pouvoir placer les enceintes derrière soi ou sur les côtés, tout en les raccordant au secteur. Si besoin, ces deux éléments peuvent être situés à l’avant, mais cette configuration entrave alors l’immersion. Enfin, notons que si la barre de son est livrée avec un support de fixation mural, un tel accessoire n’est pas fourni avec les satellites.
Mis à part ce petit oubli, la marque coréenne assure l’essentiel côté packaging : câbles secteur pour tous les éléments, support mural pour la barre, câble HDMI, et télécommande dédiée.
Connectique : plutôt complet (4/5)
Loin d’être un véritable centre audio, la barre de son couvre l’essentiel des cas de figure. Nous avons droit à une entrée HDMI, une interface HDMI eARC, ainsi qu’une prise optique Toslink. Inutile ici de demander une sortie pour caisson de basses, puisque cet élément est déjà dans le kit. Nous aurions toutefois pu espérer une seconde entrée HDMI et un port Ethernet, voire même un port USB-A pour la lecture de clés et une entrée ligne en jack 3,5 mm.

Samsung est en revanche bien plus critiquable concernant le type de port HDMI intégré. Si la marque ne donne pas explicitement la version utilisée ici, nous pouvons noter que la barre n’est pas compatible 4K/120 Hz (seulement 4K/60 Hz), et qu’elle ne prend pas en charge les normes ALLM et VRR. Sans être dramatique, de tels manques sont injustifiables à ce tarif.
Le constructeur se rattrape légèrement par la richesse des flux audio pris en compte. L’immense majorité des formats Dolby (y compris Atmos) et DTS (y compris DTS :X) sont décodés, de même que le PCM 7.1. Seuls quelques genres encore exotiques, comme le MPEG-H, manquent à l’appel.
Prise en mains et fonctionnalités : un jeu d'enfant (4,5/5)
Complexe à première vue, la mise en place du HW-Q935D se révèle d’une simplicité enfantine. La mise en route se résume en deux étapes : le placement des quatre éléments dans la pièce, et leur branchement sur secteur. Ceux-ci communiquent ensuite entre-eux via un protocole sans-fil propriétaire, lequel s’enclenche automatiquement. De même, aucun calibrage acoustique n’est nécessaire au préalable, Samsung indiquant que ce processus s’effectue en temps réel.

Concernant les contrôles, les choses sont un peu plus mitigées. Bien sûr, aucune marque n’a trouvé la recette ergonomique miracle, mais il est clair que Samsung ne regarde pas vraiment dans la bonne direction. Pour commencer, l’afficheur intégré, assez lumineux, est tout simplement trop étroit (4 petits caractères), et par conséquent peu lisible à distance moyenne. On comprend que l’espace occupé par les haut-parleurs implique de lourdes concessions, mais il y avait selon nous mieux à faire. Quant au panneau de commandes placé sur le sommet de l’appareil, son intérêt se limite plus ou moins à l’ajustement du volume et à l’activation/désactivation du microphone. Enfin, la télécommande dédiée est plutôt correcte car simple d’utilisation, mais elle reste cantonnée aux réglages basiques.
À l’inverse, l’application smartphone SmartThing, disponible sur Android et iOS, constitue un bel atout pour Samsung. Elle se révèle assez intuitive, tout en étant prolifique en fonctionnalités. En plus de la gestion des entrées et des fonctions connectées, elle intègre un très large panel d’ajustements : égaliseur graphique 10 bandes, réglages de chaque canal indépendamment, modes sonores spécifiques (mode nuit, amélioration vocale, optimisation de la spatialisation), et plus ergonomiques bien pratiques.

C’est parmi ces nombreux réglages que se niche l’une des quelques nouveautés du HW-Q935D par rapport au précédent HW-Q930C : le Private Rear Sound. Pensé pour ne pas déranger le voisinage ou sa famille, ce mode coupe le volume de la barre et du caisson, pour ne plus laisser chanter, à faible volume, que les enceintes arrière. Forcément, nous parlons là d’une fonction très spécifique, qui brise fatalement l’immersion.
Deuxième nouveauté, et dernière forme de contrôle, la compatibilité native avec l’assistant Alexa. Bien sûr, l'assistant vocal d'Amazon ne rentre pas à pieds joints dans les possibilités de la barre. Inutile d’espérer, par exemple, de passer d’un égaliseur à l’autre en comptant sur une utopique commande vocale.
Connectivité sans-fil et fonctionnalités connectées : des utilisations diversifiées (4,5/5)
Ayant presque tous les attraits d’une enceinte connectée haut de gamme, le HW-Q935D couvre les protocoles réseau les plus courants du marché : Airplay 2, Chromecast, AlexaCast, et bien sûr Spotify Connect. Le premier appairage nécessite de lier l’ensemble à l’application SmartThing, ce qui connecte directement la barre au réseau. Nous aurions aimé à ce titre la présence d’un port Ethernet afin de faciliter encore ce processus, mais Samsung prend assez bien l’utilisateur par la main.
Comme nous le précisions plus haut, l’appareil n’oublie pas la prise en charge d’assistants vocaux. En plus de la nouveauté que constitue l’intégration directe d’Alexa, l’enceinte est contrôlable via un appareil externe Google Assistant. Très correct pour un produit de cette catégorie, la captation vocale ne trouve ses limites que dans des conditions difficiles : environnement direct bruyant, ou lecture de musique depuis la barre. Généralement, hausser la voix suffit à pallier ce problème. Sécurité oblige, les microphones sont désactivables via un des boutons du panneau de contrôle.

En tant que secondaire universel, le Bluetooth est ici traité assez sommairement. La puce Bluetooth 5.2 utilisée n’est ainsi armée d’aucun des raffinements modernes que nous retrouvons par exemple sur les casques et true wireless. Pas de multipoint, pas d’appairage rapide, ni de prise en charge de codecs autres que le très basique SBC. Samsung s'en tient au strict minimum.
Performances sonores : digne des tenors du marché (4,5/5)
Totalement identique à ce qui était présent sur le HW-Q930C, l’architecture audio du HW-Q935D est pour le moins ambitieuse, décrite comme 9.1.4 : neuf canaux horizontaux, un caisson de basses, et quatre canaux verticaux (Atmos). La barre de son comprend à elle seule douze haut-parleurs, dont deux pour les canaux Surround (placés en biais aux extrémités), et deux pour les canaux Atmos. Quant aux satellites, ceux-ci disposent d’un haut-parleur frontal, et d’un haut-parleur Atmos. Au total, pas moins de dix-sept transducteurs équipent le HW-Q935D.
Réponse en fréquence, précision et dynamique
Sans surprise, Samsung réussit une fois de plus à nous convaincre, cet ensemble réussissant un quasi sans-faute sur le plan sonore. La signature est admirablement équilibrée, la puissance est là, et le niveau technique impressionnant.
Au centre de tout, la barre parvient à être aussi à l’aise sur la musique que sur les vidéos, ce qui passe par une belle sensation d’unité des différents haut-parleurs. Sans attendre la qualité d’une enceinte Hifi, elle en adopte quelques codes, comme une excellente extension dans les aigus, un bon niveau de détails, et un refus de tout sensationnalisme via des pics et creux trop marqués. Sans être vraiment neutre, la barre ne développe aucune agressivité ni brillance, excepté à très haut volume.

De son côté, le caisson n’est sans doute pas aussi impressionnant et enveloppant que celui du système HW-Q995D, mais il partage son sens de la mesure. Cet élément ne tente pas d’aller au-delà de ses possibilités, d’où un rendu très propre et très percutant. Mis à part pour les grandes pièces, dans lesquelles son assise sera un peu limitée, difficile de lui reprocher quoi que ce soit.
Bien sûr, l’apport purement technique des petits satellites est fatalement limité. Toutefois, le constructeur parvient là-encore à un résultat des plus intéressants. Ces enceintes limitent toute emphase dans les aigus, et ne tombent pas non plus dans la mollesse.
D’un point de vue général, si le modèle fer de lance Q995D conserve l’ascendant, c’est avant tout par la puissance qu’il développe, notamment dans les basses. Mais pour un salon classique, autour des 20-25 m², difficile d’atteindre les limites du HW-935D. Sauf exception, il est déjà rare de dépasser les 50% de volume.
Spatialisation
Sur le papier, Samsung met toutes les chances de son côté en matière de spatialisation, l’intégration de satellites arrière avec reproduction Atmos étant optimale. En pratique, l’immersion est bien là, portée par une scène sonore très naturelle. En revanche, le HW-Q935D n’est pas parfait pour autant.
Sur le plan horizontal, presque rien à dire. La voie centrale est précise et bien projetée vers l’avant, les effets latéraux sont amples sans êtres excessifs, et les satellites apportent un degré d’immersion et de précision qu’il est presque impossible d'atteindre avec une barre seule.

Bien présents quoique moins prononcés, les effets d’élévation dépassent largement le cadre de l’anecdotique, mais n’atteignent pas l’ampleur des meilleurs élèves. Si cet ensemble ne peut se confronter au Sony HT-A9, et reste un petit cran derrière le HW-Q995D, il tire sa force de son réalisme. Nous pouvons percevoir sans mal un objet sonore se déplaçant dans l’espace. Celui-ci ne traverse pas la pièce, ne s’élève pas jusqu’au plafond, mais est bien présent.
Terminons l’expérience sur un petit plus propriétaire, la fonction Q-Symphony 3.0, qui permet de synchroniser les haut-parleurs d’une TV Samsung récente avec la barre de son. Pas indispensable, cette technologie peut, dans une certaine mesure, améliorer légèrement la sensation d’ampleur sonore.
Réparabilité et durabilité : peu d'efforts fournis (2/5)
Malheureusement, Samsung n’est pas plus vertueux que la concurrence en termes de durabilité et de réparabilité. Le HW-Q935D est fort classique sur ce point, puisque le moindre pépin nécessite impérativement un passage par le SAV.
D'autre part, les éléments ne sont pas achetables séparément, aucune plateforme officielle n’ayant été mise en place par la marque. Au-delà de la pure réparabilité, l’achat d’une seconde paire d’enceintes satellites aurait permis d’optimiser encore la spatialisation, en plaçant une paire à l’arrière et une paire à l’avant.
La meilleure alternative au Samsung HW-Q935D
Par son format à quatre éléments et sa disposition 9.1.4, l’ensemble de Samsung n’a pas une foule de concurrents sur le marché.
LG S95TR
Création la plus haut de gamme de LG, l’ensemble 9.1.5 procure une expérience aussi complète que son concurrent. Un peu moins efficace sur la spatialisation, il se rattrape par la qualité bluffante des dialogues, par la grande puissance de ses modules arrière, ainsi que par sa prise en charge du 4K/120 Hz, du VRR et de l’ALLM.
Conclusion
Dans la lignée des précédentes gammes de Samsung, le HW-Q935D s’impose sans trop de difficultés comme l’un des meilleurs systèmes home-cinéma actuel, tout en gardant un tarif presque raisonnable par rapport à la concurrence.
D’une cohérence implacable, il parvient à cocher toutes les cases d’un système réussi. Très complet, parfaitement maîtrisé d’un point de vue sonore, et distillant une réelle sensation d’immersion, il ne dépose véritablement les armes que face à son grand-frère, le HW-Q995D, ainsi que quelques modèles d’exception.
Certes des défauts demeurent, comme l’afficheur intégré très exigu, ou encore l’absence frustrante de compatibilité 4K/120Hz et VRR/ALLM pour le port HDMI, mais le HW-Q935D s’impose malgré tout comme un exceptionnel rapport qualité-prix.
Note du produit : 4,4/5
- Qualité de fabrication et accessoires : 4/5
- Connectique : 4/5
- Prise en mains et fonctionnalités: 4,5/5
- Connectivité sans fil et fonctionnalités connectées : 4,5/5
- Performances sonores: 4,5/5
- Réparabilité et durabilité : 2/5
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