
Sommaire
- Une belle progression en matière de maniabilité (3,5/5)
- Une aspiration vraiment efficace, mais des performances de lavage décevantes (3,5/5)
- Un aspirateur laveur silencieux à l’usage (5/5)
- Une autonomie satisfaisante (4,5/5)
- Un auto-nettoyage efficace pour le quotidien, moins pour les salissures tenaces (4/5)
- Un bon indice de réparabilité
- Deux alternatives au Roborock F25 ACE
- Conclusion
La série F25 succède à la gamme Flexi. Elle est composée de cinq aspirateurs laveurs, dont le F25 ACE est le plus évolué. Il gagne notamment un capteur pour adapter les paramètres de nettoyage en temps réel (DirTect), une fonction d’auto-nettoyage intelligent et c’est le seul à être connecté à l’application Roborock, ce qui permet de personnaliser le nettoyage. Il promet notamment de pouvoir nettoyer partout, jusqu’aux bords des murs ainsi que sous les meubles, puisqu’il peut être totalement allongé et s’est encore affiné. Roborock assure aussi avoir amélioré sa maniabilité.
Une belle progression en matière de maniabilité (3,5/5)
Comme les modèles de la gamme Flexi, le F25 ACE peut être couché à plat sur le sol. D’ailleurs, il est même équipé d’une mini roulette positionnée à l’arrière du manche, tout en haut.

Par rapport à son prédécesseur, il gagne en finesse puisqu’il est épais de 12,5 cm (nous l’avons mesuré pour le confirmer) contre 15 cm pour le Flexi. Cela lui permet de se faufiler plus facilement sous les meubles. On note un changement de forme non négligeable puisque le réservoir d’eau propre est désormais déporté en bas, au-dessus de la tête de lavage comme certains modèles concurrents à l’instar du Rowenta/Narwal X-Clean 10 ou du Dreame H15 Pro, par exemple. Cela présente l’avantage d’affiner l’appareil et de porter une bonne partie de son poids vers le sol. Au total, avec son réservoir plein, il pèse un peu plus de 5,3 kg, mais on n’a jamais à porter autant. D’autant que les roues motorisées dans les deux sens, vers l’avant ou vers l’arrière suivant les mouvements de l’utilisateur, aident bien – l’assistance est réglable sur trois niveaux dans l’application (« moyen » par défaut, « faible » ou « intense »). Seules les deux références de sommet de gamme – F25 ALT et F25 ACE bénéficient de cette technologie (SlideTech 2.0).

En revanche, nous avons trouvé étrange que l’appareil ne s’arrête pas automatiquement lorsqu’on relève le manche en position de parking (ni l’aspiration, ni la rotation du rouleau). Or, cette fonction bien pratique n’est pas non plus activable dans l’application ; dommage.
S’il n’est pas le plus lourd du marché, le F25 ACE se fait tout de même ressentir quand la séance de ménage se prolonge. En revanche, on apprécie sa maniabilité, améliorée comme le promet le fabricant, grâce à un manche qui pivote sur les côtés à droite et à gauche, à 70°. On atteint ainsi plus facilement les recoins et nettoyer le long des murs ou des meubles s’avère plus confortable.
Les commandes se composent de trois boutons : on/off et changement de mode qui tombent juste sous le pouce et plus bas sur le manche, le bouton servant à lancer l’auto-nettoyage – dans l’application Roborock, on peut choisir son lancement automatique quand on pose le F25 sur sa station.

Les modes proposés sont classiques : éco, éponge, auto et turbo. L’application offre la possibilité de personnaliser les paramètres de nettoyage mais seulement en mode auto – à savoir la puissance d’aspiration (3 niveaux), le débit d’eau (3 niveaux), la vitesse du rouleau (2 vitesses) et la quantité de détergent (4 réglages). Ça n’est pas un luxe car le niveau d’eau, par défaut réglé sur moyen, peut s’avérer un peu juste. Quelques réglages plus succincts sont aussi proposés pour le mode éponge.
Si les commandes n’ont rien de complexe, l’écran et la manière dont il affiche les informations nous laissent sceptique. D’abord, le niveau de batterie ne s’affiche que de manière imprécise, à l’aide de cinq bâtonnets qui s’éteignent au gré du déchargement : pas d’indication précise ni en pourcentage ni en durée. C’est d’autant plus dommage que l’information est disponible dans l’application, en temps réel. De plus, en cas d’alerte, les indications sont minimes : la fine ligne changeant de couleur (variant du bleu au rouge selon le degré de saleté du sol) devient totalement rouge. Roborock compte sur les annonces vocales qui précisent effectivement ce qui se passe, mais même en réglant le volume au maximum (dans l’app), le bruit du F25 les couvre. C’est seulement quand l’appareil finit par s’arrêter et répéter qu’on comprend enfin ce qu’il réclame.

Pour finir, évoquons l’application. Une fois le F25 ACE connecté au réseau Wifi, outre la personnalisation des paramètres de nettoyage et d’auto-nettoyage, l’app permet de démarrer ou stopper à distance l’auto-nettoyage ou le séchage. Une surprenante fonctionnalité baptisée « mode de contrôle à distance » propose d’allonger l’aspirateur laveur par terre, puis de le piloter depuis son smartphone, à partir d’une sorte de joystick numérique. Plutôt que cette fonction gadget, on aurait préféré pouvoir activer un arrêt automatique en position de parking.
Une aspiration vraiment efficace, mais des performances de lavage décevantes (3,5/5)
Roborock promet une aspiration de 20 000 Pa et une détection du niveau de saleté en temps réel. Celle-ci n’est pas seulement disponible pour les déchets aspirés, mais aussi pour les traces à laver. L’appareil est en effet doté d’un capteur qui lui permet d’évaluer la clarté de l’eau – il l’utilise à la fois pendant la séance de ménage et lors de l’auto-nettoyage intelligent. Précisons d’ailleurs que la détection de déchets et de saleté fonctionne non seulement en mode auto (les paramètres sont alors ajustés automatiquement), mais aussi dans les autres modes (sans ajustement mais avec une indication à l’écran). Le système est assez réactif et pertinent, en particulier quand des déchets sont aspirés – il faut juste en aspirer en quantité. En revanche, la saleté des sols n’est pas toujours bien détectée (par exemple, le F25 n’a pas systématiquement réagi quand nous avons lavé du ketchup ou de la sauce soja renversée).
En matière d’aspiration, il n’y a rien à reprocher au F25 ACE, qui s’en sort haut la main dans tous les modes, quelle que soit l’épaisseur des déchets. Même lorsque nous avons dû aspirer des croquettes entières, beaucoup de poils de chat et de cheveux, il n’a jamais peiné ni ne les a recrachés. Nous avons particulièrement apprécié le mode auto. Même pour dépoussiérer des sols vraiment sales, nous n’avons même pas eu besoin de modifier la puissance d’aspiration, restée sur le réglage par défaut, « délicat ». À noter que lorsque le F25 est en position allongée, il aspire et lave sans réduction perceptible de puissance.
En ce qui concerne la fonction de lavage, l’appareil peut être utilisé avec du détergent (exclusivement celui de la marque) qui n’est pas fourni. Bon point, le produit est dispensé de manière automatique, un réservoir dédié étant prévu sur le dessus du réservoir d’eau propre. Néanmoins, même en mode auto, il n’est pas dispensé de manière intelligente selon l’état des sols ; c’est à l’utilisateur de choisir la quantité dans l’application.

Le Roborock F25 assure un vrai lavage bord à bord, permettant de s’approcher au plus près des murs, des plinthes et des meubles, qu’on les longe par la droite ou par la gauche. À l’avant, il reste un léger espace entre l’obstacle et le rouleau mais il y a du progrès car il s’approche vraiment près.
Pour ce qui concerne le lavage, le mode éco ne nous a pas convaincus. Le débit d’eau est vraiment minime. Pour preuve : un réservoir plein (740 ml) nous a permis de nettoyer sans nous arrêter pendant toute l’autonomie de la batterie.

Si cela assure un séchage des sols très rapide, pour éliminer les taches, même celles du quotidien peu incrustées, il faut frotter et repasser plusieurs fois dessus. De plus, sur notre parquet, dans ce mode utilisant très peu d’eau, le rouleau a laissé des traces visibles à contre-jour, ce qui n’est pas le cas dans les autres modes. C’est en mode auto que nous avons obtenu les meilleurs résultats, mais à condition de modifier les paramètres de lavage, en poussant le débit d’eau au maximum (« élevé ») et en réglant la vitesse de rotation du rouleau sur « rapide ». Pour déloger les traces les plus incrustées (comme du ketchup séché), c’est indispensable et encore, on doit repasser un certain nombre de fois. De plus, à l’issue de ce nettoyage réalisé à l’eau, le sol est resté collant et ce même après l’avoir renouvelé. Pour ce type de tache, il faudra prévoir du détergent.
Un aspirateur laveur silencieux à l’usage (5/5)
En fonctionnement, le F25 ACE fait partie des aspirateurs laveurs discrets. En mode éco, nous n’avons mesuré que 63 dB, ce qui est vraiment peu, puis 67 dB en mode éponge et 66 dB en mode auto, celui que nous conseillons de privilégier. En mode turbo, il est légèrement plus bruyant (68 dB), ce qui reste toutefois très raisonnable.
Soulignons néanmoins que s’il est peu bruyant à l’usage, le mode séchage est largement audible. Même en mode dit « silencieux » décrit comme émettant un « faible bourdonnement », nous avons mesuré 50 dB (exactement comme son concurrent Dreame H15 Pro).
Une autonomie satisfaisante (4,5/5)
Roborock annonce jusqu’à 60 minutes d’autonomie en mode éco, une endurance que l’appareil n’a pas atteint avec les réglages par défaut. Dans ce mode, nous avons pu nettoyer nos sols pendant 48 minutes. Mais attention : du fait d’un débit d’eau vraiment faible, dans la majorité des cas, pour nettoyer efficacement, on privilégiera le mode auto, dans lequel l’autonomie est moins élevée.

Avec les paramètres par défaut, elle chute en effet à 30 minutes. En mode turbo, le F25 ACE est presque aussi endurant : 26 min 30 s. Enfin, une charge complète de la batterie nécessite 3 h 30.
Un auto-nettoyage efficace pour le quotidien, moins pour les salissures tenaces (4/5)
Le Roborock F25 ACE étant connecté, l’application propose une aide à l’entretien à travers un onglet dédié et des rappels (comme les aspirateurs robots de la marque). Le système anti-enchevêtrement fonctionne bien, dans la mesure où pendant la séance de ménage, même quand on aspire des poils et cheveux, le F25 ne les recrache pas. Si on en collecte beaucoup, ils peuvent finir par s’agglutiner sur le dessus de la brosse, mais un cycle d’auto-nettoyage les élimine sans difficulté. En revanche, après avoir nettoyé nos habituelles traces de ketchup, même en optant pour un lavage à l’eau chaude, le rouleau reste taché (qu’on choisisse un nettoyage intelligent ou en profondeur) – à titre de comparaison, celui du Dreame H15 Pro ressort immaculé. Au toucher, on sent qu’un très léger voile gras subsiste. Pour les salissures plus classiques, ni grasses ni collantes, l’auto-nettoyage intelligent qui utilise le capteur DirTect fait le travail. On apprécie en outre que tous les paramètres de fonctionnement de la station et d’auto-nettoyage puissent être modifiés dans l’application.

Concernant le séchage, Roborock rattrape son concurrent direct en proposant une option de séchage rapide en seulement 5 minutes.
Enfin, le collecteur d’eau sale mériterait d’être équipé d’une poignée pour faciliter son ouverture. Mais une fois ouvert, il est relativement facile à vider. Tous les déchets épais, cheveux et poils d’animaux, sont récoltés sur une sorte de filtre fixe. Le plus gros peut être dégagé en tapant la pièce entière sur le rebord de la poubelle. On pourra se contenter de rincer et brosser l’ensemble toutes les deux ou trois vidanges.

À prévoir également le lavage mensuel du filtre et son remplacement (une à deux fois par an). Le rouleau doit être changé à la même fréquence - que ce soit pour le nettoyer ou le remplacer, il est très facile à démonter puisqu’il suffit de tirer un loquet, sur le côté de la tête de lavage.

Même si c’est habituel chez Roborock, on regrette qu’aucun accessoire ne soit livré - on aurait aimé un filtre de rechange voire un rouleau.
Un bon indice de réparabilité
Le F25 ACE affiche un bon score de réparabilité, de 8,5/10. Pas de batterie amovible sur ce modèle, mais cette caractéristique est rare sur les aspirateurs laveurs.
Deux alternatives au Roborock F25 ACE
Rowenta X-Clean 10
Pour un tarif équivalent, le X-Clean 10 de Rowenta et Narwal peut lui aussi être utilisé sous les meubles et assurer un nettoyage bord à bord. Si on regrette l’absence d’affichage d’autonomie, il présente l’énorme avantage d’être d’une légèreté et d’une maniabilité hors pair.
- Lire le test complet du Rowenta X-Clean 10
Dreame H14 Pro
Pour un prix semblable, le Dreame H14 Pro est loin d’être dénué d’atouts. Il peut être couché à plat, dispose de roues auto-tractées dans les deux sens, assure l’auto-nettoyage de son rouleau à l’eau chaude, son séchage en 5 minutes et le mélange automatique de détergent.
Conclusion
Le Roborock F25 ACE jouit d’une maniabilité améliorée par rapport à ses prédécesseurs. L’articulation de sa tête de lavage y contribue, de même que ses roues motorisées dans les deux sens, qui soulagent un peu, évitant d’avoir à porter tout le poids de cet aspirateur laveur qui est loin d’être un poids mouche. Autre bon point : non seulement, il peut être couché à plat sur le sol, mais grâce à sa taille de guêpe, il est capable de passer sous des meubles encore plus bas. Nous avons salué son efficacité d’aspiration ainsi que son mode automatique globalement efficace – même si c’est au prix d’indispensables personnalisations dans l’application.
Quitte à ce que les sols mettent un peu plus de temps à sécher, on aurait bien aimé un débit d’eau plus élevé qui aurait sans doute contribué à améliorer l’efficacité de lavage. Quant à l’auto-nettoyage, très efficace pour supprimer les cheveux et poils d’animaux que le système anti-enchevêtrement raréfie, il ne nous a pas convaincus pour éliminer le gras et le sucre du rouleau, malgré un lavage à l’eau chaude.
Note de la rédaction : 4/5
- Ergonomie 3,5/5
- Efficacité d’aspiration et de lavage 3,5/5
- Niveau sonore 5/5
- Autonomie 4,5/5
- Entretien 4/5
Certains liens sont affiliés et peuvent générer une commission pour Capital. Les prix sont mentionnés à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer. Le contenu présenté a été rédigé en toute indépendance par un journaliste professionnel.



















