Article mis à jour le 4/7/2025 - Ce mois-ci, la JBL Charge 6 va entrer dans notre guide des meilleures enceintes portables, et sur la première marche du podium ! Bravo à JBL pour son travail. Elle succède logiquement à la Charge 5, au sommet du podium depuis plus d'un an. Nous vous invitons à consulter dès maintenant notre classement si vous êtes à la recherche d'une enceinte pour les vacances car il y a toutefois d'autres modèles intéressants à prix plus doux, si celui de la Charge est trop élevé pour votre budget.

A chaque nouvelle génération son évolution, la Charge sixième du nom promet de faire encore mieux que sa grande soeur lancée en 2021 et longtemps restée au sommet de notre guide des meilleures enceintes portables. Mais que peut donc bien nous réserver JBL après tout ce temps ? Pas un changement drastique en tous les cas si on en croit le constructeur, plutôt de multiples améliorations pour parfaire la formule.

JBL sait qu’elle n’a pas besoin de prendre de risques pour conserver sa place de leader et, comme avec sa Flip 7, la marque américaine s’est penchée sur une modernisation en douceur… mais loin d’être superficielle. Les changements les plus manifestes touchent le design (nouveau système d’accroche), la connectivité (Bluetooth 5.4 avec LE Audio, partage via Auracast, connexion audio via USB) et les performances sonores (meilleure gestion de la distorsion, basses plus profondes).

La Charge 6 a été lancée en 2025 au prix de 200 €, soit 20 € de plus que la Charge 5 à son lancement. Nous avons testé l’enceinte en version 1.9.5.1, avec une application JBL Portable en version 6.6.15.

Qualité de fabrication : un sans-faute (5/5)

A l’image de la nouvelle Flip 7 lancée également en 2025, la Charge 6 s’articule autour de trois nouveautés en matière de conception. Premier changement, et non des moindres, un tout nouveau système d’accroche qui s’approche de celui implanté sur la Xtreme de JBL. On peut ainsi glisser la sangle fournie dans l’un ou les deux passants pour simplifier le transport de l’enceinte à la main ou simplement l’accrocher. Une idée astucieuse franchement bienvenue, d’autant que ce système s’avère plus universel que celui de la Flip 7.

Faire une poignée ou former une boucle d’accroche, le choix est libre !
Faire une poignée ou former une boucle d’accroche, le choix est libre ! © Benoit Campion pour Capital

La seconde nouveauté est moins bouleversante puisque la Charge 6, déjà bien robuste, se paye un petit gain de résistance à l’immersion. Certification IP68 à l’appui (contre IP67), l’enceinte peut plonger sans crainte dans l’eau douce jusqu’à 1,5 m de profondeur pendant 30 min. Le fabricant en remet une couche en promettant aussi une résistance accrue aux chocs/chutes (1 m de haut sur du béton), ce qui expliquerait les légers renforcements sur les patins encerclant les radiateurs passifs. JBL a également revu le patin sous l’enceinte : les stries laissent place à deux solides pieds, garantissant à la fois une très bonne stabilité à l’enceinte et un poil plus de durabilité. Et on ne va pas s’en plaindre.

La JBL Charge 6 flotte toujours, mais elle se tourne quoiqu’il arrive dans le mauvais sens, les haut-parleurs frontaux en direction du fond. Pas idéal pour profiter au mieux de sa musique à la piscine.
La JBL Charge 6 flotte toujours, mais elle se tourne quoiqu’il arrive dans le mauvais sens, les haut-parleurs frontaux en direction du fond. Pas idéal pour profiter au mieux de sa musique à la piscine. © Benoit Campion pour Capital

Globalement, les changements opérés engendrent un gain de taille très subtil, à savoir quelques millimètres en largeur et en hauteur, ce qui ne change rien en soi. La Charge 6 demeure une enceinte Bluetooth relativement “volumineuse” : il faut prévoir un peu de place pour la ranger, mais on ne peut pas dire qu’elle soit encombrante, ni spécifiquement lourde (969 g, 37 g de différence). Et pour ce qui est de la qualité de l’assemblage, notre analyse est la même que celle de la Charge 5 : solide, et très bien fini.

Prise en mains & fonctionnalités : de potentielles contraintes à prévoir (4/5)

Avec les dernières versions de 2025, très peu de choses distinguent la série Flip de la Charge. Nos remarques sur l’expérience d’utilisation de cette dernière sont donc similaires, et nous vous conseillons de faire un tour du côté du test de la Flip 7 si vous souhaitez distinguer toutes les spécificités. En bref, l’utilisation au quotidien se fait sans heurt, la Charge 6 ne multiplie pas les indications en tout genre mais conserve un panneau de contrôle clair et réactif, toutes les fonctions principales sont à portée de main.

© Benoit Campion pour Capital

Côté application, JBL Connect propose les mêmes options, quelques paramètres pour personnaliser son expérience, un nouvel égaliseur 7 bandes et l’accès à l’option “Playtime Boost” dont nous reparlerons dans la partie Autonomie. L’application offre enfin une aide visuelle lors de l’appairage entre plusieurs enceintes, intéressant lorsqu’il s’agit de former un couple stéréo avec deux Charge 6. Pour ce qui est du couplage avec d’autres enceintes JBL, la Charge 6 se tourne exclusivement vers le futur car elle abandonne le protocole propriétaire PartyBoost au profit d’Auracast. On peut donc l’associer avec n’importe quel produit audio supportant ce protocole, mais pas avec les anciens modèles JBL.

© Benoit Campion pour Capital

La Charge 6 ne serait pas une Charge sans fonction powerbank, toujours à l’ordre du jour. L’enceinte est capable d’alimenter un appareil externe… avec une nouvelle subtilité et contrainte : sans deuxième port USB-A, cette recharge passe maintenant exclusivement par l’unique port USB-C. Il faut donc faire un choix : charger son smartphone ou utiliser ce port pour la connexion audio.

Connectivité : moderne et polyvalente (5/5)

Bis repetita sur la connectivité, et cette fois, la Charge 6 propose exactement la même chose que la Flip 7. Principalement, l’enceinte se connecte en sans-fil 5.4, avec prise en charge du Bluetooth LE Audio (codecs SBC et LC3), d’Auracast, de la connexion multipoint, et du protocole d’appairage simplifié. Rien ne manque de ce côté là, la connexion est stable bien qu’elle engendre une latence perceptible.

Smartphone, tablette, ordinateur, console… on peut relier la Charge 6 à bien des appareils via le port USB-C
Smartphone, tablette, ordinateur, console… on peut relier la Charge 6 à bien des appareils via le port USB-C © Benoit Campion pour Capital

Pour assurer pleinement le confort de visionnage d’une vidéo, et étendre drastiquement les possibilités de connexion, l’enceinte offre une seconde solution de connexion audio grâce au port USB-C. Il suffit d’actionner le bouton “Play” pendant que l’on branche le câble USB, et le tour est joué. Longtemps attendu, cet ajout est un énorme plus.

Performances sonores : une qualité inchangée (4,5/5)

La Charge 6 s’offre quelques changements acoustiques mineurs par rapport à la Charge 5. Finalement, le résultat n’est pas foncièrement meilleur, mais au moins, l’évolution va dans la bonne direction. La sixième du nom conserve dans l’ensemble toutes les qualités sonores de sa devancière, à savoir un rendu très punchy, généreux, immersif, bien défini et équilibré. Si l’enceinte appuie effectivement un peu plus les composantes sonores renforçant l’aspect “énergique” ou “nerveux” (les plus basses fréquences, haut-médiums/aigus), la coloration reste une fois encore maîtrisée et cohérente peu importe le mixage, l’esthétique sonore. Le plaisir d’écoute est réel.

En marge des quelques modifications acoustiques, on note que les haut-parleurs de la Charge 6 sont désormais un peu plus inclinés pour optimiser la diffusion
En marge des quelques modifications acoustiques, on note que les haut-parleurs de la Charge 6 sont désormais un peu plus inclinés pour optimiser la diffusion © Benoit Campion pour Capital

Pour la Charge 6, JBL a modifié subtilement la signature de son enceinte. Moins “ronde” que sa devancière, celle-ci va révéler un peu plus directement les haut-médiums, apportant ainsi une sonorité un peu plus frontale, plus de “clarté”, tout en adoucissant légèrement la réponse dans les aigus. On remarque aussi un peu plus d’assise et de profondeur dans les basses grâce à une réponse à la fois un peu plus étendue et plus généreuse en dessous de 100 Hz.

Mesure de la réponse en fréquence : JBL Charge 6 (courbe noire) vs Charge 5 (courbe bleue en pointillés)
Mesure de la réponse en fréquence : JBL Charge 6 (courbe noire) vs Charge 5 (courbe bleue en pointillés) © Benoit Campion pour Capital

Ce comportement révèle aussi plus distinctement les débordements légers mais audibles dont souffre toujours l’enceinte dans les extrêmes basses par défaut. Après tout, rien d’anormal sur une enceinte de cette taille qui ne peut compter que sur des radiateurs passifs... Un petit tour via l’EQ de l’application permet de parfaire l’écoute en limitant le phénomène.

Mesure de la réponse en fréquence : JBL Charge 6 par défaut (courbe noire), avec Playtime Boost (courbe orange en pointillés)
Mesure de la réponse en fréquence : JBL Charge 6 par défaut (courbe noire), avec Playtime Boost (courbe orange en pointillés) © Benoit Campion pour Capital

Apprécier ou non ce léger changement de signature est finalement une histoire de subjectivité, en revanche, on ne peut que saluer la démarche du constructeur de continuer son travail sur la gestion de la distorsion puisque la Charge 6 gagne subtilement en propreté. La diffusion et la directivité, quant à elles, ne changent guère : l’enceinte propose un rendu monophonique et elle doit bien viser la zone d’écoute afin d’offrir la meilleure expérience sonore possible. La présence des aigus diminue très vite dès lors qu’on se positionne sur les flancs de l’enceinte.

Autonomie : pas d’amélioration notable (4/5)

La Charge 6 avance un petit gain d’autonomie par rapport à la Charge 5, quelques heures de plus. Dans la réalité, à niveau sonore et playlist similaire, nous n’avons pas remarqué d’amélioration suffisamment notable. Au contraire, la nouvelle version semble perdre un peu plus facilement de temps d’utilisation lorsqu’on la sollicite plus franchement. Dans des conditions réelles en extérieur, nous nous sommes retrouvés à court de batterie au bout de 11 - 15h. Cela reste un résultat plus que correct au regard du volume de l’enceinte et de la puissance déployée, mais on reste un poil frustré.

Il est tout à fait possible d’atteindre les 24 h annoncées, 28 h avec la fonction “Playtime Boost”, mais avec la même contrepartie qu’auparavant, à savoir se limiter sur le niveau sonore. Dès lors qu’on dépasse un tiers du volume, ce qui correspond grossièrement à 76 dB (A) à 1 m – un niveau sonore tout de même confortable pour une écoute de proximité – la durée d’écoute va alors chuter très rapidement de moitié, pour finir à quelques heures si l’on pousse vraiment l’enceinte à bloc.

Comme la Charge 5, précisons que la réserve de puissance réellement exploitable est bien en deçà de la plage disponible (environ 60 / 70 % pour préserver la qualité sonore sur cette version). Vider aussi rapidement la batterie relève plutôt d’un stress test car on n’éprouve jamais le besoin d’aller aussi loin. Il est possible de grappiller un peu de temps en sollicitant moins l’enceinte dans les graves via un EQ personnalisé, ou alors directement en passant par le Playtime Boost.

Réparabilité : pas de disponibilité des pièces et accessoires… pour l’instant (2,5/5)

JBL ne s’est pas spécifiquement engagé sur la réparabilité de son enceinte, ce qui est bien dommage pour un produit tourné vers la modernité. Très probablement conçue comme la Charge 5, on suppose que les entrailles de la Charge 6 ne sont accessibles qu’en démontant intégralement la grille en tissu, en détachant des clips/vis etc, comme démontré par le tutoriel d’iFixit : un exercice assez périlleux qui nécessite à la fois de la patience, des connaissances et de bons outils pour éviter de l’endommager. Qui plus est, même en ayant pris soin d’accéder et d’extraire la batterie, encore faut-il s’en procurer une neuve adaptée… car le fabricant ne propose officiellement aucune solution à ses clients.

JBL est l’un des rares constructeurs à proposer une plateforme en ligne spécialisée pour retrouver certaines pièces détachées. Pas mal de modèles sont listés, mais pas encore la Charge 6 au moment où nous écrivons ce test. On espère vite y retrouver la sangle à un prix décent, seul accessoire qui vient avec l’enceinte.

Les deux meilleures alternatives à la JBL Charge 6

JBL Charge 5

L’intronisation de la Charge 6 ne réduit pas totalement l’intérêt de la Charge 5 qui, pour moins de 130 euros, offre actuellement un rapport performances/prix imbattable. Oui, cette version est plus limitée en matière de connectivité sans l’USB audio et de possibilité d’usage que sa grande soeur, mais si vous cherchez une enceinte portable simple avec la meilleure qualité sonore possible, il n’y actuellement pas meilleur choix à ce tarif.

JBL Xtreme 3

A moins de 200 euros, nous aurions pu citer la SoundLink Flex (Gen 2), la Roam 2 ou encore l’Emberton III, mais il se trouve que la Xtreme 3 de JBL se positionne actuellement au même prix. C’est une alternative intéressante à la Charge si vous cherchez une enceinte plus puissante et endurante, donc un peu plus volumineuse, avec globalement les mêmes caractéristiques. Elle dispose aussi d’une sangle pour la transporter et l’accrocher, ses deux ports USB (A et C) permettent de recharger jusqu'à 2 appareils. Point de connexion audio filaire via USB ici, cependant, une entrée mini-jack est intégrée.

Conclusion

Par petites touches, JBL fait tranquillement évoluer sa lignée d’enceintes Charge. La sixième itération apporte des changements longtemps attendus, notamment en matière de connectivité (connexion Bluetooth parée pour les années à venir, audio via USB) et de conception (système de poignée/accroche intégré), tout en conservant ses autres qualités, qualité sonore en tête. S’il lui reste encore une marge de progrès à faire pour souffler la concurrence une fois pour toutes, par exemple sur l’autonomie et la réparabilité, la Charge 6 conforte sans aucun doute sa place d’incontournable du marché. Reste à voir ce que la concurrence va sortir de son chapeau dans les mois à venir…

  • Qualité de fabrication : 5/5
  • Prise en main & fonctionnalités : 4/5
  • Connectivité : 5/5
  • Performances sonores : 4,5/5
  • Autonomie : 4,5/5
  • Réparabilité : 2,5/5

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