Après une certaine accalmie, il semblerait que le marché des robots aspirateurs soit de nouveau porté par la course à l'innovation. Preuve en est le Saros Z70 de Roborock, dont le bras robotisé range les petits objets jonchés sur le sol, avant d'entamer le nettoyage.

Un peu plus accessibles, mais tout aussi performants, deux autres modèles s'illustrent parmi les meilleurs aspirateurs robots du moment. D'un côté, le Roborock Saros 10 qui montre une certaine ambition technologique, avec des solutions innovantes. Et de l'autre, le P50 Pro Ultra, issu de la jeune marque Mova (filiale de Dreame), qui s'appuie sur un positionnement tarifaire plus agressif et des performances solides. Nous avons analysé point par point leurs qualités et leurs défauts, pour vous guider vers le meilleur choix.

Navigation : le Mova P50 Pro Ultra plus précis et plus réactif

Le Roborock Saros 10 arrive sur le terrain de la navigation armé d'un LiDAR rétractable ingénieux. Celui-ci lui permet d’abaisser sa hauteur pour atteindre 7,98 cm d'épaisseur et se faufiler sous les meubles bas. Ce robot est équipé d'une caméra RVB à l'avant, et de capteurs tout autour et sur le dessus de l'appareil. Globalement, il se déplace efficacement et il apprend de ses erreurs, notamment quand il lui arrive de trébucher sur des objets, en particulier sur les tapis et moquettes. De plus, il les détecte et signale leur présence sur la carte, et il peut également les prendre en photo. Cependant, son dispositif AdaptLift, qui permet aux roues de se surélever pour franchir des obstacles jusqu'à 3 cm, peine à passer correctement au-dessus de certains seuils pourtant modestes.

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De son côté, le Mova P50 Pro Ultra assure une navigation particulièrement fiable et précise grâce à son LiDAR 3D et une caméra frontale efficace. Il détecte et évite facilement les petits obstacles et le mobilier, et il enregistre des photos des obstacles pour signaler leur emplacement. Certes, il lui arrive parfois de heurter des meubles, mais il s'adapte immédiatement sans insister. En prime, il se montre habile dans l’optimisation de ses déplacements. Le robot peut même être activé en mode "patrouille" et envoyer des alertes pour montrer l'intérieur du domicile en cas d'absence.

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En termes de précision et d'efficacité générale, le Mova P50 Pro Ultra prend l'avantage et remporte le premier point.

Roborock Saros 10 (0 - 1) Mova P50 Pro Ultra

Qualité d’aspiration : la puissance brute contre l'efficacité réelle

Avec ses 22 000 Pa de puissance, le Roborock Saros 10 brille par sa force d’aspiration brute. Sur sols durs, l’efficacité est parfaite, aucun déchet ne lui échappe, même sur les bords grâce à sa brossette latérale munie de deux brins. Cependant, celle-ci pourrait se montrer plus impliquée dans les recoins difficiles d'accès. Sur moquette et tapis, le Saros 10 montre satisfaction avec ses cinq modes même si, en pratique, les deux modes les plus puissants affichent peu de différence perceptible.

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Le Mova P50 Pro Ultra affiche une puissance moindre (19 000 Pa), mais il demeure extrêmement convaincant en efficacité réelle. Sa brosse principale et sa brossette latérale extensible font un travail exemplaire sur tous types de déchets et surfaces, y compris les fibres épaisses des tapis. Le résultat est impeccable, malgré une puissance brute inférieure à son concurrent.

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Ces deux appareils se montrent très performants, mais nous donnons l'avantage au Mova P50 Pro Ultra, grâce à ses excellentes performances d'aspiration, quel que soit le type de surface.

Roborock Saros 10 (0 - 2) Mova P50 Pro Ultra

Qualité de lavage : deux approches, une efficacité similaire

Roborock équipe son Saros 10 d'une serpillère VibraRise, qui se caractérise par une brosse unique à oscillation performante, capable d'éliminer efficacement les taches tenaces, comme le lait séché ou le ketchup. Le Roborock propose quatre niveaux d'humidification de la serpillière de Faible à Intense. Pratique, la serpillière reste dans la station lorsque seule l'aspiration est nécessaire, évitant ainsi de tremper inutilement les tapis. En revanche, le tampon latéral censé nettoyer le long des murs ne convainc guère, et ne s'active que très occasionnellement. Le mode SmartPlan (piloté par IA et qui permet de détecter les zones les plus sales) manque encore de pertinence pour optimiser le lavage.

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Le Mova P50 Pro Ultra opte pour deux serpillières rotatives, dont l'une extensible pour nettoyer efficacement au ras des murs et sous les meubles. Si les résultats sur les petites taches sont impeccables dès le premier lavage, les saletés plus marquées exigent parfois plusieurs passages. Un lavage à la main peut même être nécessaire dans certains cas. Par ailleurs, comme chez Roborock, le mode CleanGenius, reposant sur l’IA, ne surclasse pas vraiment le mode manuel classique.

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Les deux modèles délivrent globalement une performance similaire sur le lavage. Égalité sur ce critère.

Roborock Saros 10 (0 - 2) Mova P50 Pro Ultra

Ergonomie de l’application : avantage pour Roborock

L'application Roborock est un exemple en termes d'ergonomie : intuitive, complète et accessible aux débutants, comme aux experts. Chaque fonctionnalité est soigneusement pensée et judicieusement agencée avec, en prime, un assistant vocal maison facile à utiliser.

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De son côté, l'application MovaHome peine à convaincre autant. Complète certes, mais loin d’égaler la clarté et la simplicité proposées par Roborock. Quelques défauts de traduction compliquent par ailleurs la prise en main. Roborock remporte cette manche sans hésitation.

Roborock Saros 10 (1 - 2) Mova P50 Pro Ultra

Entretien : le Saros 10 légèrement devant

La station autonome du Roborock Saros 10 séduit par ses fonctions automatiques bien pensées, notamment en ce qui concerne la vidange du robot, le lavage et le séchage de la serpillère à température contrôlée (jusqu'à 80 °C selon le degré d'encrassement). La brosse centrale anti-enchevêtrement DuoDivide simplifie aussi la maintenance grâce aux brosses en caoutchouc et poils souples. Petit bémol cependant sur le filtre à air qui s'encrasse vite, ce qui signifie qu'il doit être régulièrement nettoyé.

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Le Mova propose une station performante avec un lavage des serpillères à l'eau chaude également (75 °C) et un séchage à l'air chaud. Les fonctionnalités autonomes sont au rendez-vous, mais la station impose tout de même un entretien régulier manuel pour vider le réservoir d'eau sale et nettoyer certaines parties très exposées à la saleté.

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Le Roborock Saros 10 se montre légèrement plus pratique et autonome que son concurrent et prend le point dédié à l'entretien.

Roborock Saros 10 (2 - 2) Mova P50 Pro Ultra

Réparabilité : satisfaisante pour les deux robots

Avec un très bon indice de réparabilité de 8,5/10, le Saros 10 affiche ses ambitions en matière de durabilité, avec une bonne disponibilité des pièces détachées sur les principales plateformes de vente en ligne. Un retour au bout de 30 jours est possible en cas d'insatisfaction.

Le Mova P50 Pro Ultra obtient également un bon indice de réparabilité de 8,1/10 et bénéficie d'une garantie étendue à 3 ans pour certaines pièces sensibles. Une démarche appréciable. Avec des caractéristiques à peu près identiques, nous n'attribuons pas de point sur ce critère.

Roborock Saros 10 (2 - 2) Mova P50 Pro Ultra

Rapport qualité/prix : le Mova P50 Pro Ultra bien plus attractif

Avec un tarif actuel de 1 299 euros, le Roborock Saros 10 se classe dans le haut du panier. Malgré des atouts indéniables, quelques imperfections limitent son intérêt à ce niveau de prix élevé.

Le Mova P50 Pro Ultra se place plus avantageusement avec un prix plus accessible de 899 euros. Avec des performances similaires, voire supérieures sur certains critères clés comme la navigation, le choix devient évident d'un point de vue économique. Ici, aucun débat : le Mova P50 Pro Ultra offre un rapport qualité/prix nettement meilleur.

Roborock Saros 10 (2 - 3) Mova P50 Pro Ultra

Verdict : quel aspirateur robot choisir entre le Roborock Saros 10 et le Mova P50 Pro Ultra ?

Malgré un score final en faveur du Mova P50 Pro Ultra, ce duel reste extrêmement serré. Le Mova gagne notamment grâce à sa navigation précise, sa qualité de lavage, et son prix bien plus abordable. Cependant, il pèche un peu par son entretien qui nécessite potentiellement un lavage à la main, et par son application un peu moins ergonomique que celle de son concurrent.

À l'inverse, le Roborock Saros 10 se révèle particulièrement attractif dû fait de son application et surtout son entretien bien plus autonome. À chacun de déterminer ses priorités : le Mova pour un investissement intelligent à moindre coût, ou le Roborock pour un usage ultra-confortable.

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