Il paraît loin le temps où les affiches des supermarchés affichaient des super-promotions des plus alléchantes pour le consommateur comme «un acheté, un offert» pour les produits d’entretien, les dentifrices ou les shampooings. Et si jamais vous espériez pouvoir les retrouver prochainement, il vous faudra finalement prendre votre mal en patience. L’Assemblée nationale a en effet confirmé, mercredi 9 avril, la prolongation de l’encadrement des produits d’hygiène, d’entretien et de beauté jusqu’au 15 avril 2028.

Comme le rapporte BFMTV, les députés ont donné leur approbation au compromis issu de la commission mixte paritaire (CMP) par 284 voix pour et 169 voix contre. Seul lot de consolation pour les consommateurs, le plafond des promotions sur lesdits produits d’hygiène, de parfumerie et de droguerie a été relevé à hauteur de 40 % contre les 34 % actuellement en vigueur mis en place suite à la loi Descrozaille.

Le texte validé par le Sénat

Le dispositif d’encadrement des «super-promos» fait pourtant l’objet d’une rude bataille entre d’un côté les fabricants et de l’autre les distributeurs. Si les premiers sont de farouches partisans d’un encadrement des promotions, les seconds, eux, en sont les détracteurs. Remanié par les deux chambres et après le vote de l’Assemblée nationale, le Sénat a finalement entériné à son tour le texte de la CMP jeudi 10 avril, sonnant par la même occasion la fin de la navette parlementaire.

Outre la question de l’encadrement des super-promotions, l’autre principal enjeu de cette loi nouvellement votée résidait dans la prolongation du «SRP+10». La disposition, issue de la première loi Egalim qui oblige les supermarchés à pratiquer sur les produits alimentaires un prix minimum 10 % supérieur au seuil de revente à perte, soit correspondant à une marge de 10 %, arrivait à échéance le 15 avril prochain. Ainsi, de même que pour les super-promotions, les parlementaires ont décidé que le dispositif serait prolongé jusqu’au 15 avril 2028.