Voilà dix ans, Lidl amorçait un virage stratégique, passant du hard-discount à un modèle plus soft et sexy. Une évolution qui lui a réussi puisque sa part de marché est passée de 4,5 à 7,7%. Cette décennie correspond aussi à l’arrivée de Michel Biero à la direction opérationnelle de la France. Sans changer la force de l’enseigne – un nombre de références limité, une logistique militaire –, il a misé sur la qualité des produits, redonné un peu de place aux grandes marques et mené une bataille de tous les instants sur les prix face à Leclerc.

Quel est l’impact de l’inflation sur vos ventes et les achats de vos clients ?

Michel Biero : Nous subissons l'inflation comme tout le monde. Le prix de l'huile de tournesol a triplé, les pâtes ont augmenté de 25%, nous avons dû passer six hausses en huit mois sur la volaille… Mais quoi qu'il arrive, Lidl restera le meilleur rapport qualité-prix car notre offre est à 90% composée de nos marques de distributeurs (MDD).

Le consommateur l'a bien compris : selon Kantar, nous avons gagné 1 million de nouveaux clients en 2021 et encore 400.000 sur la dernière période, en avril. Concernant les habitudes d’achat, nos clients achètent un peu moins dans notre rayon non alimentaire, mais plus de fruits et légumes. Nous sommes d’ailleurs devenus le numéro 1 en France sur les fruits et légumes avec 12,5% de part de marché en volume alors que nous sommes plutôt la cinquième enseigne du marché global alimentaire en valeur!

Comment essayez-vous de limiter l’impact de la hausse des prix ?

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