
Pour les distributeurs, tous les moyens sont bons pour regagner la clientèle. Après plusieurs mois d’inflation galopante où les Français ont fortement réduit leurs dépenses, elle a finalement reflué au mois de juin à 1,8%. Et si l’indice des prix à la consommation est en légère hausse de 0,2% sur un mois, selon l’Insee, les prix se stabilisent. Pourtant, dans les rayons, les consommateurs ne voient pas forcément de différences. Après une première stratégie agressive au début de l’été pour venir titiller Leclerc, Lidl va plus loin.
Le vice-président du leader allemand du discount a confirmé sur BFMTV que les prix de 90% de ses produits référencés avaient baissé ces dernières semaines. «Les baisses de prix doivent commencer à se voir dans les caddies», a martelé Michel Biero, qui a décidé par lui-même de quitter la présidence au cours de l’été (remplacé par John Paul Scally). Des baisses de tarif visibles en tout cas sur tous les produits, qu’ils soient alimentaires ou non, ces derniers ayant été la victime collatérale de la «déconsommation» des deniers mois.
De baisses jusqu’à 10%
En revanche, les tarifs de certains produits ne baissent pas. C’est le cas du café, du cacao, du jus d’orange ou encore du sucre. Les conditions climatiques dans leurs pays producteurs ont en effet fait envoler leurs cours. Si Michel Biero souhaite que les consommateurs se rendent compte de la baisse des prix, il ne croit pas «que l’on reviendra un jour à zéro», en parlant de l’inflation. Pour obtenir ces rabais, le vice-président de Lidl France assure avoir «négocié durement» avec les fournisseurs, jusqu’à 10% de rabais.
Enfin, Michel Biero a rappelé que la période était toujours compliquée pour les Français, «toujours au centime près», en témoigne la fréquentation des magasins du discounteur. «Les premières semaines sont très fortes et la dernière est très compliquée», d’après Michel Biero. Cependant, Lidl a connu un bon mois d’août avec un gain de clients substantiel, mais le chiffre d’affaires n’est pas encore au rendez-vous à cause des baisses de prix agressives. Signe de son ouverture à une autre clientèle, Lidl a également autorisé depuis le début du mois de septembre ses clients à payer ses courses alimentaires avec des titres-restaurant au format carte.


















