
Apple aurait franchi une étape cruciale vers le lancement de son iPhone pliable. Si l'appareil n'a pas été officialisé, il fait déjà beaucoup parler. Après plusieurs années d'hésitations et de tests infructueux pour réduire le défaut majeur des smartphones pliants – une pliure centrale disgracieuse –, la firme aurait décidé de faire confiance à Samsung Display. L'entreprise coréenne deviendrait ainsi son unique fournisseur d’écrans OLED pliables.
Une décision inhabituelle pour Apple, habituée à diversifier ses sources d’approvisionnement, mais rendue nécessaire par l'avance technique du géant sud-coréen, selon Business Korea. Si cela se conforme, exit LG Display et le chinois BOE, autres collaborateurs historiques, qui n'ont visiblement pas réussi à satisfaire les exigences d'Apple au sujet du pli.
Samsung, seul maître à bord ?
En matière de pliure réduite ou presque invisible, Samsung aurait donc pris une longueur d'avance décisive sur ses concurrents. Jusqu’à récemment, la marque coréenne elle-même peinait pourtant à perfectionner cette technologie, source de critiques récurrentes sur ses premiers Galaxy Z Fold. Mais après de longs mois de collaborations étroites entre Samsung Display et Amphenol, spécialiste des charnières travaillant également avec Apple, les ingénieurs coréens ont finalement trouvé la formule gagnante. Les progrès sur ses derniers modèles pliants sont d'ailleurs assez impressionnants.
L'objectif ? Rendre le pli central de l’écran presque imperceptible à l’œil nu, un critère qui serait jugé non négociable par Apple. Toujours selon Business Korea, Samsung aurait produit en février dernier les premiers prototypes répondant enfin aux critères du géant américain.
Un choix stratégique à double tranchant
Par le passé, Apple avait déjà opté pour une stratégie de fournisseur unique, en confiant par exemple l'intégralité de la production de ses processeurs A et M à TSMC. La firme préfère miser sur une technologie fiable, quitte à limiter temporairement ses options de diversification. Le revers de la médaille ? Outre une éventuelle vulnérabilité en cas de problème chez son unique fournisseur, le coût de production pourrait aussi être accru.
Pour Samsung, ce serait évidemment une aubaine : le contrat pourrait représenter plus de 15 millions d'écrans OLED pliables par an, soit nettement au-delà des prévisions initiales, chiffrées autour de 9 millions d'unités. De quoi conforter la position dominante du fabricant sud-coréen sur ce marché de niche, avec une part estimée à plus de 70 % en 2026.
À quoi ressemblera cet iPhone pliable ?
Concernant l'appareil en lui-même, les sources s'accordent sur un modèle s'inspirant clairement des standards déjà établis par la concurrence. L'iPhone pliable devrait afficher un écran intérieur OLED de 7,8 pouces une fois déplié, proche des dimensions d'un iPad mini, combiné à un écran extérieur de 5,5 pouces. Selon certaines indiscrétions, Apple aurait même testé un Face ID directement intégré sous la dalle principale, mais cette innovation resterait pour le moment au stade expérimental. Le constructeur pencherait plutôt vers un Touch ID embarqué dans le bouton latéral afin d'optimiser l'espace disponible.
En choisissant Samsung Display, Apple agirait pour ne pas reproduire les erreurs des générations précédentes de smartphones pliables où le pli disgracieux a été fortement critiqué. Reste désormais à savoir quand cet éventuel iPhone Fold verra le jour et si ce pari technologique portera ses fruits auprès des consommateurs.



















