
Les offres d’électricité et de gaz «à prix fixe» séduisent de nombreux particuliers depuis la crise énergétique de 2022. Mais attention, derrière cette promesse de stabilité, certaines hausses peuvent encore se glisser. Selon le fournisseur et l’offre choisie, la notion de «fixe» peut recouvrir des réalités très différentes, prévient l’UFC-Que Choisir. Par exemple, dans l’offre fixe 2 ans de TotalEnergies, seuls les prix hors taxes de l’abonnement et du kilowattheure sont réellement fixes. Les taxes ou contributions décidées par l’Etat peuvent donc faire varier la facture à la hausse ou à la baisse.
Autre exemple, chez La Belle Energie, l’offre Constance fixe les prix de l’abonnement et du kWh à la souscription… mais exclut taxes et coûts d’acheminement, qui représentent pourtant près d’un tiers du prix final de l’énergie. Pour mieux comprendre, il faut savoir que le prix de l’électricité et du gaz se compose de trois parties : la fourniture, l’acheminement et les taxes. La fourniture correspond au coût d’achat et de production de l’énergie et à la marge du fournisseur. L’acheminement couvre l’utilisation des réseaux publics pour transporter l’énergie jusqu’aux foyers. Enfin, les taxes et contributions (CTA, Accise, TVA) sont collectées par les fournisseurs pour être reversées à l’Etat.
Un guide de bonnes pratiques pour plus de transparence
Ainsi, dans la majorité des offres, seule la part «fourniture» reste réellement stable. Les particuliers recherchant une vraie stabilité auront intérêt à choisir une offre qui inclut également l’acheminement, comme celle de TotalEnergies. Ces subtilités sont cependant rarement mises en avant dans les publicités ou fiches commerciales, souvent noyées dans le petit texte des conditions générales.
Depuis novembre 2024, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a mis en place 13 bonnes pratiques pour améliorer la transparence des offres. Parmi elles, la classification des offres en cinq catégories, dont celle des offres à prix fixe. Deux sous-catégories existent désormais : les offres «à prix fixe tout compris» (prix fixe sauf taxes et contributions, comme chez TotalEnergies) et les offres «à prix fixe», où seule la part fourniture du prix de l’électricité ou du gaz est fixe (la grande majorité, comme Constance de La Belle Energie).
La CRE demande aux fournisseurs de préciser clairement le type d’offre sur tous leurs supports commerciaux et de changer la formulation d’ici janvier 2026 pour éviter toute ambiguïté. Le but :que les consommateurs sachent exactement ce qui est réellement fixe et ne soient pas surpris par des hausses liées aux taxes ou à l’acheminement.

















