Qu’est-ce que l’Épiphanie ?

Épiphanie : définition

Considérée comme l’une des plus anciennes fêtes du christianisme, l’Épiphanie désigne une fête chrétienne célébrant la venue des Rois mages. À noter qu’il existe une distinction entre l’Épiphanie célébrée par l’église catholique et par les orthodoxes. Dans l’Église orthodoxe, l’Épiphanie marque le baptême de Jésus.

Épiphanie : les Rois Mages

L’Épiphanie est liée à l’arrivée des Rois mages à Bethléem : Gaspard, Melchior et Balthazar, qui ont été parmi les premiers à assister au baptême de Jésus. Leur histoire comporte son lot d’incertitudes et de légendes. Il n’existe aucun élément prouvant que les Rois mages étaient bien trois, si ce n’est l’action d’offrande de trois présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Quelle est la signification du mot « Épiphanie » ?

Épiphanie : étymologie

Sur le plan sémantique, le terme « épiphanie » provient du latin ecclésiastique « epiphania » et du grec ancien « epiphania », formé d’epi (« sur », « au-dessus ») et phainein (« faire paraître », « faire briller »). Le terme renvoie à l’idée de faire apparaître quelque chose, de révélation. Chez les Grecs, le mot désignait l’apparition d’une divinité ou une présence supérieure.

Évolution du sens dans la tradition chrétienne

Dans le contexte chrétien, l’Épiphanie s’est spécialisée pour désigner la manifestation du Christ au monde, notamment à travers la visite des Mages, signe de la reconnaissance universelle du Messie. Plus largement, le mot a pris le sens de révélation soudaine ou compréhension lumineuse, désignant un moment où une réalité se dévoile de manière particulièrement claire.

Quels sont l’origine et le sens de la fête des Rois ?

La fête des Rois puise son sens profond dans la venue des Rois mages à Bethléem. En Occident, l’Épiphanie est associée au voyage de Melchior, Gaspard et Balthazar. Tous trois étaient en provenance de contrées différentes et ont été guidés vers Jésus par une étoile, selon l’Évangile de Matthieu. Cela évoque la dimension universelle du message religieux.

Pourquoi fête-t-on l’Épiphanie ?

Célébrer la fête des Rois mages

Dans la culture chrétienne, l’Épiphanie commémore la manifestation de Jésus au monde comme Fils de Dieu. La fête souligne ainsi le caractère universel de la naissance du Christ : il ne se révèle pas seulement au peuple d’Israël, mais à l’ensemble de l’humanité. Elle marque l’achèvement des fêtes de Noël et rappelle la dimension spirituelle de la révélation divine.

Se retrouver en famille pour tirer les rois

L’Épiphanie s’est peu à peu invitée dans les familles non religieuses. Cette tradition constitue alors une occasion de se retrouver en famille ou entre amis pour partager une galette des Rois. À l’intérieur de la pâtisserie est dissimulée une fève. La personne qui la découvre est désignée roi ou reine de la journée, et invitée à choisir son roi/sa reine.

Pourquoi fête-t-on la galette des Rois à l’Épiphanie ?

Cette tradition, profondément ancrée dans la culture française, combine héritages païens, influences antiques et célébration chrétienne de l’Épiphanie.

Une tradition d’origine celte

L’origine de la galette des Rois renvoie en partie aux rites celtes, centrés sur les cycles naturels et le renouveau de la lumière. Dans cette perspective, le gâteau partagé au moment de l’hiver ferait référence au culte du Soleil, dont on attendait le retour progressif après le solstice. Le partage d’un gâteau rond, rappelant l’astre solaire, symbolisait la lumière appelée à renaître.

Une fête romaine

Cette tradition est aussi associée aux Saturnales. Saturne, dieu romain du temps, était célébré une semaine avant le solstice d’hiver, entre fin décembre et début janvier. Esclaves et Romains étaient alors invités à partager un gâteau. L’individu qui tombait sur la fève (un gros haricot) devenait le « Prince des Saturnales » et obtenait le privilège d’émettre n’importe quel souhait.

Les origines païennes de la galette des Rois

Au Moyen Âge, la coutume évolue : le convive qui trouvait la fève était désigné roi de la journée, mais il devait aussi payer une tournée générale. Pour éviter toute tricherie, celle-ci fut remplacée par une fève en porcelaine. Ce geste marque la transition entre les usages païens de la fève et sa fonction plus festive et sociale au sein des communautés chrétiennes.

Une tradition de l’histoire française

À partir du XIIIᵉ siècle, la pratique de la galette des Rois se fixe véritablement en France. On demande traditionnellement à la personne la plus jeune de se glisser sous la table pour attribuer les parts, assurant une distribution équitable et aléatoire. Le convive qui découvre la fève reçoit la couronne en papier ou en carton doré, devenant symboliquement roi ou reine.

Qu’est-ce que la « part du pauvre » ?

Une part pour une personne dans le besoin

La « part du pauvre » désigne un morceau de galette réservé pour quelqu’un de démuni. Lorsqu’une famille partageait la galette des Rois, il était d’usage de mettre de côté une portion destinée au premier pauvre qui se présenterait à la porte. Ce geste s’inscrivait dans l’esprit de charité chrétienne qui accompagne l’Épiphanie.

Un symbole de partage et de justice sociale

Au-delà de la simple coutume, la « part du pauvre » rappelait que la fête ne devait exclure personne, et que chaque convivialité devait s’accompagner d’une attention envers les plus fragiles. Cette tradition, moins courante aujourd’hui, demeure parfois évoquée comme un symbole de générosité et de solidarité, étroitement lié au rituel de la galette.

Quelles sont les différentes galettes des Rois ?

Le Pithiviers : la galette des Rois traditionnelle

La galette des Rois classique, également appelée Pithiviers, est composée de pâte feuilletée garnie de frangipane, un mélange de crème d’amandes, de beurre, de sucre et d’œufs. Elle se déguste dans le centre et le nord de la France, où elle s’est imposée comme la version la plus répandue. Aujourd’hui, elle fait l’objet de nombreuses variantes.

Galette des Rois briochée : une spécialité du sud de la France

En forme de couronne, la galette briochée est une pâte moelleuse à la fleur d’oranger et décorée de fruits confits ou de sucre glace. Elle est consommée dans le sud de la France et de l’Europe (roscón de reyes en Espagne). Les pâtissiers proposent une multitude de créations originales, revisitant tant le Pithiviers que la couronne briochée.

Zoom sur les fabophiles et les fèves

Les fabophiles. Voilà comment on appelle celles et ceux qui collectionnent les fameuses fèves. Sans grande surprise, la galette des Rois et l’Épiphanie ont progressivement été exploitées sur le plan commercial avec la création d’une multitude de fèves plus ou moins originales. Il en existe de toutes les formes et couleurs, uniques ou déclinées en grandes séries, etc.

À quelle date a lieu l’Épiphanie en 2026 ?

6 janvier, date de l’Épiphanie en France

L’Épiphanie est toujours célébrée le 6 janvier, même si la galette des Rois est un moment qui se partage le premier dimanche de janvier, soit deux jours avant le début des soldes d’hiver. Elle sera suivie le lundi 2 février par la Chandeleur et le mercredi 4 mars par Mardi Gras. Cette date fixe s’inscrit dans la tradition chrétienne.

Date de l’Épiphanie à l’étranger

Dans un grand nombre de pays, il est de coutume toutefois de célébrer l’Épiphanie non pas le 6 janvier, mais le premier dimanche après le jour de l’An, ce qui explique parfois des différences par rapport à la date officielle. Cette adaptation permet de faciliter la participation des fidèles en déplaçant la fête à un jour non travaillé.

Pourquoi l’Épiphanie est-elle célébrée le 6 janvier ?

Une date fixée dès les premiers siècles chrétiens

Dès le IIIᵉ et le IVᵉ siècle, les communautés chrétiennes d’Orient ont choisi le 6 janvier pour célébrer la manifestation du Christ au monde. Cette date marquait à l’origine plusieurs événements de la vie de Jésus : sa naissance, l’adoration des Mages, etc. Peu à peu, l’Occident latinise la fête pour la centrer sur la venue des Rois mages.

Une date juste après Noël

Le 6 janvier se trouve douze jours après le 25 décembre, moment appelé les « douze jours de Noël ». Ce délai représentait un temps de fête et de transition entre l’année ancienne et la nouvelle. Dans la liturgie chrétienne, il marque la fin du cycle de la Nativité. Ainsi, la célébration de l’Épiphanie vient achever le temps des fêtes de Noël.

Des traditions préchrétiennes

Le choix du 6 janvier s’est également superposé à des pratiques anciennes liées au solstice d’hiver et à des fêtes païennes de renouveau, ce qui a facilité son adoption dans l’Empire romain. Comme souvent dans le calendrier liturgique, la date chrétienne s’est développée en continuité avec des repères déjà forts dans la culture antique.

L’Épiphanie est-elle un jour férié en France ?

Contrairement à d’autres fêtes religieuses, comme Pâques, l’Épiphanie ne donne pas lieu à un jour férié. Ce n’est en revanche pas le cas dans tous les pays. En Espagne et au Portugal notamment, l’Épiphanie est un jour férié, pour permettre aux individus de se retrouver en famille et de célébrer ensemble cette fête chrétienne.

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