
C’est un rituel auquel les usagers sont encore loin d’être habitués, en particulier ceux qui désirent acheter un billet de train pour un TGV Inoui. Comme l’explique France 2, depuis environ un mois, il faut prendre rendez-vous en gare de Strasbourg afin de pouvoir acheter un billet de train au guichet. En gare, un agent de la SNCF doit expliquer la procédure à chaque client qui n’est évidemment pas au fait de cette nouvelle règle obligatoire pour un créneau après 13h. C’est le cas avec une femme qui a pourtant fait 45 minutes de route, exprès pour acheter son billet.
Mais arrivée sur place, l’usagère n’a pas d’autre choix : elle doit scanner un QR code et prendre rendez-vous sur le site. «J'ai de la chance d'avoir un rendez-vous quand même dans la minute, mais ça manque un peu d'humanité et c'est ça qui me gêne», réagit-elle au micro de France 2. D’autant que pour prendre rendez-vous sur place, il faut disposer d’un smartphone : «Pas sûre que tout le monde soit en capacité de le faire», ajoute-t-elle.
Eviter deux heures d’attente au guichet
Ce jour-là, il n’y a pourtant personne en salle d’attente du guichet SNCF. «Je ne vois pas la nécessité», raille une autre voyageuse qui patiente quelques minutes. Surtout, le changement n’est, semble-t-il, pas arrivé aux oreilles de tout le monde, un autre usager croyant qu’il était tout de même possible de passer sans rendez-vous. Pourtant, certains préfèrent encore passer en agence, plus pratique pour payer lorsque l’on a des cartes Avantages et aussi pour «garder le contact avec quelqu’un».
Du côté de la SNCF, on rappelle que les guichets restent ouverts sans rendez-vous tous les matins et les dimanches. Interrogé par France 2, le directeur d'entité services Alsace, Laurent Neuerburg insiste sur le fait que lorsque les gens n’avaient pas de rendez-vous, ils pouvaient «attendre une heure et demie, deux heures pour pouvoir passer au guichet».
Et il l’assure : «Le fait de pouvoir prendre un rendez-vous permet d'être certain de passer à l'heure à laquelle on va venir à l'espace de vente.» Ce dispositif est déjà mis en place depuis un an à Paris, gare de l’Est. Mais aujourd’hui, moins d’un billet de TGV sur dix est acheté au guichet.


















