Sous le soleil du Pays cathare, un château domine Villerouge-Termenès (Aude), charmante cité médiévale de 164 habitants… où plus aucun bus ne circule. Il est donc difficile de se passer d’une automobile si on veut aller au cinéma (à 45 kilomètres) comme à l’hôpital (30 kilomètres). Mais dans le village, hors de question de promouvoir les véhicules thermiques, qui plus est dans une période où les prix du carburant pèsent sur le pouvoir d’achat. Sur le parking de la commune, ce sont donc deux modèles électriques, et leur borne de recharge, qui sont à disposition, pour un service d’autopartage.

A 70 ans, Jean-Robert Croquet fait partie des utilisateurs réguliers et a pu se débarrasser de deux de ses trois véhicules, «des voitures ventouses qui ne servaient qu’une à deux fois par semaine». Son abonnement lui est facturé 25 euros par an, auxquels ajouter 8 euros par demi-journée de location. «Mon véhicule thermique me coûterait 50 euros pour faire l’aller-retour à Narbonne, entre l’amortissement de la voiture, l’entretien et le carburant», compare le retraité. Et si, à Paris, plusieurs prestataires (dont Renault) ont dû jeter l’éponge, du fait des dégradations occasionnées aux flottes, à Villerouge-Termenès, où tout le monde connaît le gestionnaire, de tels indélicats seraient vite démasqués… «Il n’y a pas eu un seul problème d’incivilité depuis 2018 !», confirme le maire Michel Ponçot, qui fait financer l’initiative à 80% par l’Europe, ainsi que par le département.

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