Ils sont partout sur nos routes, censés ralentir la circulation mais souvent accusés d’endommager les véhicules : plus de 450 000 ralentisseurs en France, dont plus de 90 % seraient non conformes. Pourtant, malgré leur illégalité avérée dans de nombreux cas, ces aménagements vont rester en place. Le Conseil d’Etat a tranché : les ralentisseurs illégaux ne seront pas systématiquement retirés, principalement pour des raisons… budgétaires, rapporte Caradisiac le 29 avril.

Une décision qui fait grincer des dents, d’autant qu’en août dernier, une juridiction avait exigé des communes concernées qu’elles régularisent la situation. Mais l’État a finalement décidé de ne pas exiger la dépose massive de ces installations. Motif principal : le coût, estimé entre 5 et 7 milliards d’euros à l’échelle nationale. Une dépense difficile à justifier alors que le gouvernement cherche à faire des économies pour limiter le déficit.

Des règles pourtant très strictes

La réglementation encadrant la pose de ralentisseurs est claire. En théorie, ils sont interdits dans certaines situations, notamment :

  • sur des routes accueillant plus de 3 000 véhicules par jour,
  • sur les voies à grande circulation en agglomération,
  • sur les itinéraires de transports en commun ou desservant les secours,
  • dans ou juste après un virage serré.

Dans les faits, ces règles sont souvent ignorées, au détriment du confort et de la sécurité des usagers.

Mal conçus et dangereux pour les véhicules

Le problème ne se limite pas à leur emplacement. Beaucoup sont mal dimensionnés : trop hauts, trop courts, trop abrupts. Pourtant, un ralentisseur réglementaire doit :

  • avoir une forme arrondie,
  • mesurer 4 mètres de long,
  • ne pas dépasser 10 cm de hauteur,
  • présenter une saillie d’attaque inférieure à 5 mm.

D’autres dispositifs, comme les plateaux traversants, sont, eux aussi, encadrés par des normes précises. En cas de casse (suspension, bas de caisse, etc.), il est possible de porter réclamation auprès de votre assurance. Mais attention : il faut prouver que le ralentisseur est non conforme, localiser précisément l’endroit et démontrer le lien direct entre l’anomalie et les dégâts subis.

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