Attention, si vous abusez de la climatisation dans votre voiture, vous pouvez en payer le prix fort

Le mercure dépasse allègrement les 35°C sur une partie du pays pour ce week-end de chassé-croisé du 15 août. Après un samedi classé rouge sur l’ensemble du pays dans le sens des retours, les routes seront encore chargées ce dimanche, Bison Futé ayant placé une grande partie du pays en orange et le quart sud-est du pays en rouge. Avec de telles chaleurs, les automobilistes mettent évidemment la climatisation, mais attention au retour de bâton. Interrogé par Le Parisien, le directeur de l’observatoire Cetelem, Flavien Neuvy, met en garde contre une surconsommation de carburant.

En outre, le moteur est davantage sollicité. Dans les cas les plus extrêmes, la consommation de carburant peut augmenter de deux litres par 100 kilomètres, selon le type de routes. Ainsi, sur un trajet de 400 kilomètres, vous pouvez perdre un peu plus de six euros d’essence, rien qu’avec la climatisation à fond. Une augmentation de 6% sur autoroute et jusqu’à 20% en ville, selon les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), c’est énorme ! Et si les chaleurs sont extrêmes, les chiffres peuvent augmenter, indiquent nos confrères, le moteur étant encore plus sollicité.

Pas plus de 5 degrés d’écart avec l’extérieur

A plus de 30°C, une clim réglée sur 26°C ferait consommer entre 15% et 25% de plus de carburant sur autoroute, selon l’Ademe. Sachant que beaucoup d’automobilistes la règlent très souvent entre 21°C et 23°C, la consommation peut exploser. Une consommation de carburant en hausse, mais également davantage de polluants rejetés. Ainsi, un véhicule roulant avec de l’essence rejette 25% d’azotes en plus ainsi que 40% de monoxyde de carbone supplémentaire.

Selon l’Ademe, il faudrait donc régler sa climatisation par rapport à la température extérieure avec un écart assez faible : 5°C au maximum, soit pour un mercure atteignant 35°C, une clim réglée à 30°C. Evidemment, peu d’automobilistes le font. En effet, comme le décrypte Flavien Neuvy auprès du Parisien, la climatisation est avant tout une histoire de «confort», d’autant que malgré le surcoût, cela ne représentera pas «deux pleins au lieu d’un».

Il ajoute : «Je ne suis pas certain que les automobilistes s’interrogent sur le coût qu’elle représente avant de l’activer.» En outre, il existe des solutions pour utiliser la clim en voiture sans trop consommer, mais également pour conserver un habitacle au frais. Mais pour cela, il faut prendre son mal en patience !